Le président Trump a déclaré le 21 janvier qu’il était ouvert au rachat de l’application de partage de vidéos TikTok par le milliardaire Elon Musk, PDG de Tesla, ou par Larry Ellison, président d’Oracle, et qu’il souhaitait que la plateforme soit en partie détenue par des investisseurs américains.
Donald Trump a fait ces commentaires lors d’un point de presse tenu à la Maison-Blanche, alors qu’on lui demandait s’il était ouvert à l’achat de la plateforme par Elon Musk, chef du tout nouveau département de l’efficacité gouvernementale créé par M. Trump.
« Je le serais, s’il voulait l’acheter », a déclaré Donald Trump à la presse. « J’aimerais que Larry l’achète aussi », a-t-il dit à propos de M. Ellison, qui était présent à la conférence de presse.
Donald Trump a ajouté qu’il avait « le droit » de conclure un accord pour que la populaire plateforme de médias sociaux, utilisée par 170 millions de citoyens américains, puisse continuer à fonctionner aux États-Unis.
TikTok a été temporairement mis hors ligne pour les utilisateurs américains au cours du week-end, peu avant l’entrée en vigueur de la loi fédérale sur le désinvestissement ou l’interdiction.
La loi a été signée par Joe Biden, alors président, et exigeait que ByteDance, la société mère de TikTok basée en Chine, se sépare de TikTok aux États-Unis avant le 19 janvier pour des raisons de sécurité nationale, sous peine d’être interdite sur l’un de ses plus grands marchés.
Avant l’entrée en vigueur de l’interdiction, Donald Trump a régulièrement fait l’éloge de TikTok, alors qu’il avait cherché à interdire l’application en 2020.
Après avoir repris ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret suspendant l’application de la loi pendant 75 jours, donnant ainsi à son administration plus de temps pour négocier une vente ou une solution alternative à l’interdiction totale de l’application de partage de vidéos.
L’application est depuis revenue en ligne, mais elle est restée indisponible pour les utilisateurs américains de Google Play et de l’App Store d’Apple le 21 janvier.
Les activités américaines de TikTok ont été évaluées par des analystes entre 40 et 50 milliards de dollars. Toutefois, Donald Trump a déclaré aux journalistes lors de la conférence de presse que l’application serait « sans valeur » si elle n’avait pas le droit d’opérer aux États-Unis.
Inquiétudes concernant les données des utilisateurs de TikTok
Si la société mère de TikTok obtenait un tel permis, l’application pourrait valoir environ 1000 milliards de dollars, a souligné Donald Trump.
« J’ai rencontré les propriétaires de TikTok, les grands propriétaires », a fait savoir Donald Trump à la presse le 21 janvier. Ce que je pense dire à mes interlocuteurs, c’est : « Achetez-le et donnez-en la moitié aux États-Unis d’Amérique, et nous vous donnerons le permis », et ils auront un grand partenaire.
M. Trump a affirmé que ByteDance aurait « quelque chose qui a en fait davantage de valeur » parce qu’ils « auront le partenaire ultime » et que les États-Unis « feront en sorte que ce soit très avantageux pour eux en termes de permis et de tout le reste ».
TikTok a fait l’objet d’un examen minutieux par Washington, qui craint que le Parti communiste chinois (PCC) n’ait accès aux données des utilisateurs. Des responsables ont invoqué la loi de Pékin sur le contre-espionnage, qui oblige toutes les entités chinoises, dont ByteDance, à remettre légalement les données des utilisateurs si les autorités du PCC l’exigent.
ByteDance a affirmé à plusieurs reprises que le PCC ne pouvait pas accéder aux données et informations des utilisateurs et a soutenu qu’il stockait les données des utilisateurs américains sur des serveurs extérieurs à la Chine.
L’entreprise et les utilisateurs de TikTok ont contesté la loi sur le désinvestissement ou le bannissement, arguant qu’elle porte atteinte aux droits garantis par le premier amendement de TikTok et de ses utilisateurs. Toutefois, la Cour suprême a confirmé la loi la semaine dernière.
ByteDance n’a pas encore fait part de son intention de vendre TikTok, tandis que le ministère chinois des Affaires étrangères a laissé entendre cette semaine que Pékin pourrait ne pas s’opposer à un tel accord.
S’adressant aux journalistes le 20 janvier, la porte-parole Mao Ning a déclaré que les entreprises privées devraient être autorisées à prendre leurs propres décisions concernant leurs opérations et leurs acquisitions, mais a noté que si un tel accord implique des entreprises chinoises, « les lois et règlements chinois doivent être respectés ».
Epoch Times a contacté les porte-parole respectifs d’Elon Musk et de Larry Ellison pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse avant l’heure de publication.
Avec Reuters
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.