Selon une information du média américain Politico, Donald Trump envisagerait de fermer certains consulats des États-Unis en France et en Europe. Le premier a avoir été ouvert dans le monde, celui de Bordeaux, serait ciblé.
Un véritable coup de tonnerre diplomatique. Plusieurs consulats en France seraient menacés de fermeture par l’administration Trump, selon un document obtenu par le média américain Politico.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du 47e président des États-Unis de réduire les dépenses du Département d’État. Le but : réallouer les ressources à d’autres priorités, comme la sécurité et les investissements économiques du pays de l’Oncle Sam.
Selon Politico, en plus de celui de Bordeaux, les consulats de Rennes, Lyon, et Strasbourg sont également visés en France. Seul celui de Marseille subsisterait, en plus de l’ambassade à Paris. En Allemagne, les consulats de Düsseldorf, Leipzig et Hambourg sont aussi sur la liste, tout comme celui de Florence en Italie et de Ponta Delgada au Portugal.
La fermeture du consulat à Bordeaux, premier consulat des États-Unis créé dans le monde, serait déchirante à plus d’un titre. Il avait été construit entre 1793 et 1800 à la demande de Joseph Fenwick (qui a donné son nom au bâtiment), premier consul des États-Unis d’Amérique, nommé par Georges Washington. Il s’agissait vraisemblablement d’un geste de remerciement pour la participation de la France à la guerre d’Indépendance.
Aujourd’hui installé sur le quai des Chartrons, il joue un rôle clé dans le maintien des relations entre les États-Unis et la région Nouvelle-Aquitaine. Son objectif principal : renforcer les liens d’amitié et faciliter les échanges économiques et culturels entre les deux pays, explique Bouger à Bordeaux.
Un retrait américain mal perçu
Par ce geste, l’Amérique signifie son désir de se recentrer un peu plus sur elle-même. Pour l’instant, les consulats concernés n’ont reçu aucune confirmation officielle de Washington, mais la menace semble bien réelle. Bordeaux, symbole historique de l’amitié franco-américaine, pourrait bien perdre une part de son héritage diplomatique.
Selon Tom Shannon, un ancien haut fonctionnaire du département d’État très critique cité par Politico, cette restructuration conduite par Elon Musk contribue à « réduire considérablement l’action de la diplomatie américaine et la ramener, sinon au XIXe siècle, du moins à l’époque d’avant la Seconde Guerre mondiale ».
« Si cette fermeture est confirmée, ce n’est pas anodin ! C’est le premier au monde, c’est l’histoire de Lafayette, c’est un symbole de l’amitié franco-américaine », se désole auprès de Rue89 Bordeaux Céline Papin, adjointe au maire de Bordeaux chargée des coopérations territoriales, européennes et internationales.
Par ailleurs, certains observateurs s’inquiètent de laisser le champ libre à la Chine, qui a dépassé les États-Unis en termes de postes diplomatiques dans le monde, augmentant ainsi son influence, relève le média local.
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