Depuis quelques temps sur les réseaux sociaux, des témoignages relatent la présence de punaises de lit dans les lieux public. Ce dimanche 24 septembre, c’est dans un train reliant Marseille à Paris qu’un passager est tombé sur cet insecte.
Entre leur apparition dans les hôpitaux, salles de cinéma ou encore dans les trains, les punaises de lit sont en pleine recrudescence. Cette fois-ci, c’est sur un siège du TGV Marseille-Paris que l’un de ces nuisibles a été vu. Un passager a filmé l’insecte et l’alerte a été donnée. Cette prolifération, qui a débuté dans les années 1990, rapporte BFMTV, serait dû à une résistance accrue aux produits chimiques, selon les spécialistes. Mais ces piqures sont-elles dangereuses pour la santé ?
De nombreux lieux publics touchés
Dès que les passagers ont appris la présence de punaises de lit dans le train, la situation est devenue « très anxiogène », souligne auprès du Parisien un voyageur. Au micro, le chef de bord a lancé : « Suite à la présence de nuisibles à bord de cette voiture, je vais faire de mon côté bien sûr un rapport de voyage concernant cette problématique. » Puis il a invité les voyageurs du wagon à se faire rembourser leur billet, via un formulaire en ligne. La SNCF a confirmé un « remboursement intégral ».
France :
Des punaises de lit signalées dans un TGV Marseille Pari. ??????
26/9/2023 pic.twitter.com/DxyNdLNw87— Emmanuel N.M 7 (@Thesaron3) September 26, 2023
La vidéo de cette punaise de lit a circulé sur les réseaux sociaux. Précédemment, d’autres signalements avaient été faits, toujours via les réseaux sociaux. Le 23 septembre dernier, la passagère d’un train Ouigo reliant l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle à la gare de Lille-Flandres avait elle aussi signalé auprès de la SNCF avoir vu une punaise dans la rame, ainsi qu’elle l’a expliqué à BFMTV.
Précédemment, dans d’autres trains, la présence du nuisible avait également été constatée. La SNCF avait même expliqué à la chaîne de télévision, le 21 septembre dernier, n’avoir eu durant les derniers mois « aucune présence confirmée de punaises de lit » dans ses TGV. « C’est un risque sur lequel nous sommes particulièrement vigilants, nous prenons chaque signalement au sérieux et aucun risque n’est pris », avait-elle ajouté.
La chaîne de télévision a également rappelé la présence de ces punaises dans les hôpitaux, notamment à l’hôpital lyonnais Édouard Herriot, ainsi qu’à Boulogne-sur-Mer où les urgences avaient même dû fermer durant 24 heures pour effectuer le traitement des lieux.
« Leur présence ne traduit pas un manque de propreté »
Ainsi que l’explique à France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Maurice Pierre – spécialisée dans le traitement de tous les nuisibles sur Marseille et partenaire du plan interministériel contre les punaises de lit – ces punaises de lit sont le résultat « des transferts faits lors des arrivées et départs de voyageurs qui en ont chez eux, et les voisins ont vu l’insecte tomber du vêtement, de l’accoudoir ou d’un sac à ce moment-là ». D’ailleurs afin d’informer les particuliers sur ces nuisibles, un numéro d’appel gratuit a été mis en place en 2020, il s’agit du 0 806 706 806.
Ivan Rimbaud, administrateur de la Chambre Syndicale Dératisation Désinfection Désinsectisation, a quant à lui indiqué auprès de BFMTV que ce problème de prolifération vient de la résistance des punaises aux produits chimiques, en raison d’une mauvaise utilisation de ceux-ci par les particuliers.
Selon un rapport de l’Anses publiée le 19 juillet dernier, « entre 2017 et 2022, plus d’un foyer français sur dix a été infesté par des punaises de lit » et « contrairement à une idée reçue, leur présence ne traduit pas un manque de propreté : tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile ».
De la simple démangeaison à la réaction allergique
Sur le site sanipure.fr, qui est agréé par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, il est stipulé que « toutes les peaux réagissent différemment à ce type de piqûre », 30% de la population étant « asymptomatique ». Ces piqûres peuvent, selon la sensibilité de chaque individu, être « invisibles, sans douleur et sans démangeaisons », ou « légèrement urticantes » et dans certains cas « responsables d’une réaction allergique ». Il est encore précisé que « des réactions allergiques avec des boursouflures rouge vif assez douloureuses pouvant évoluer en réaction généralisée » peuvent apparaître, et ainsi « provoquer de vives démangeaisons parfois assimilables à une crise urticaire ».
En outre, « ces démangeaisons peuvent aussi provoquer des troubles de sommeil », car à force d’être piqué, les victimes peuvent « développer une sensibilité accrue aux morsures ». De même des « troubles psychologiques tels que la perte de sommeil, l’anxiété, le sentiment d’insécurité et de honte » peuvent aussi se manifester. Dans le pire des cas, « un choc anaphylactique », autrement dit « une réaction allergique très violente », peut aussi se produite. Sanipure.fr conseille évidemment de consulter un professionnel de la santé si le problème devient aigu.
Malgré cela, cet insecte ne transmet pas de maladie à l’homme. Toutefois, à force de se gratter, et qui plus est avec « des mains non désinfectées », cela peut provoquer « des infections cutanées, un staphylocoque et des difficultés respiratoires », est-il encore mentionné sur sanipure.fr, la surface extérieure de la punaise de lit pouvant « transporter de nombreux agents microbiens ».
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