ENTRETIENS EPOCH TIMES

Driss Ghali : « Le caractère colonial des viols commis par des gangs pakistanais en Angleterre saute aux yeux »

janvier 10, 2025 11:17, Last Updated: janvier 10, 2025 14:13
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ENTRETIEN – Mercredi, la Chambre des communes, majoritairement contrôlée par le Parti travailliste, a rejeté par un vote majoritaire la proposition d’ouvrir une enquête nationale sur les viols de masse perpétrés depuis les années 1980 par des gangs d’origine pakistanaise. Des crimes qui concernent des milliers de jeunes filles blanches, pour la plupart âgées de 10 à 15 ans. Driss Ghali, expert en relations internationales et auteur de L’identité d’abord (éditions L’Artilleur), partage son analyse sur l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire moderne du Royaume-Uni dont l’occultation a été largement attribuée à la volonté de protéger le multiculturalisme.

Epoch Times : « Il semblerait que plus de 250.000 jeunes filles blanches aient été violées au cours de ce siècle, principalement par des hommes musulmans », tonnait en janvier 2019 Lord Pearson (UKIP), lors d’un débat à la Chambre des Lords. Mais l’État britannique a cherché à étouffer l’affaire, explique le Telegraph. Comment analysez-vous cette dissimulation organisée aussi bien par la police et la justice que les services sociaux et une partie de la classe politique britannique ? 

Driss Ghali : Les informations qui nous viennent d’Angleterre nous prouvent que le mal est plus profond que ce qui ressort des indicateurs et des statistiques. La crise n’est pas seulement économique ou industrielle, elle est morale et anthropologique.

Il n’y a plus de société en Angleterre dans les endroits où ces crimes ont eu lieu. Une société ne permet pas ça.  Elle protège et exerce la solidarité : je n’ai vu ni l’un ni l’autre.

Il n’y a plus d’hommes ni de familles non plus. Un homme protège sa fille et sa sœur. Je n’ai vu aucun homme anglais faire justice lui-même, ils ont tous attendu que la police et les juges fassent leur boulot. Or, ces deux instances ont refusé d’agir.

Dans un contexte humain normal, les Pakistanais en question auraient été empêchés d’agir par les pères, les frères et les cousins des victimes. Je trouve que les Tchétchènes sont plus avancés que les Anglais sur ce coup !

Une ancienne puissance impériale comme l’Angleterre est moins utile à son peuple qu’une société montagnarde qui a raté la révolution industrielle… Je pense que le même diagnostic pourrait s’appliquer à l’Europe de l’ouest entière, mais je préfère ne pas avoir à y penser…

Cette affaire montre également qu’il n’y a plus de gauche au Royaume-Uni. À quoi sert la gauche si elle ne défend pas les filles des pauvres qui se font violer ? Le Parti travailliste aurait refusé ces jours-ci de lancer une nouvelle enquête publique sur les viols commis par les gangs pakistanais.

Enfin, il n’y a plus d’État en Angleterre. Il y a une administration qui ramasse les impôts et qui refuse de défendre le peuple. Elle n’est pas faible, elle ne veut pas agir. En vérité, l’État a changé de mission, il est devenu un prédateur comme un autre. Il gouverne par le sadisme. Dans mon dernier livre, j’appelle cela la « maltraitance comme mode de gouvernement ». Il tient les Anglais en les obligeant à voir leurs enfants se faire violer par des migrants.

En 2018, Marianne soulignait « l’embargo médiatique » entourant ces crimes. Que pensez-vous de la réticence de la presse britannique à tirer la sonnette d’alarme durant des années ?

Qu’il est grand temps de pratiquer le Great Reset de la presse britannique. Comme la presse chez nous, elle n’a plus aucune intimité avec le bien commun ni avec la réalité.

En plus des viols, de nombreux actes de tortures ont été documentés. Une enquête de 2014 sur les viols à Rotherham rapporte par exemple que des enfants ont été « aspergés d’essence et menacés d’être brûlés vifs », « menacés avec des armes à feu », « témoins de viols d’une brutalité extrême. « Des filles âgées de seulement 11 ans ont été violées les unes après les autres ». Des enquêtes soulignent également le caractère racialement orienté de ces crimes –  les victimes étaient quasi-exclusivement blanches – et religieux – certains bourreaux les battaient en citant des versets du Coran. Derrière ces viols de masse, y voyez-vous, comme l’affirment certains commentateurs, un « revanchisme contre-colonial » ? 

Le caractère colonial des crimes qui ont eu lieu en Angleterre saute aux yeux. La femme et la jeune fille sont, depuis toujours, un butin de guerre. S’en emparer, c’est s’emparer d’un territoire et annuler en même temps les mâles qui y habitent. Ils deviennent inutiles car ils ne servent plus à protéger les femmes. Voici un enseignement digne d’un premier semestre en fac de sciences sociales. Malheureusement, nos professeurs universitaires sont trop habitués à apprendre aux élèves à méconnaitre la nature humaine au lieu de l’embrasser.

Selon le Telegraph, « un homme musulman sur 73 vivant à Rotherham a finalement été poursuivi en justice en raison d’une implication dans l’activité de ces gangs de 1997 à 2016 ». Comment lisez-vous cette donnée ? 

Premièrement, il y a une nuance entre musulman et Pakistanais. Le machisme et la haine du féminin sont exacerbés dans la région située entre l’Afghanistan et le sous-continent indien. Cela inclut le Pakistan, bien sûr. Il s’agit d’un trait culturel relativement indépendant des confessions religieuses. À ce titre, la presse rapporte souvent des viols collectifs commis en Inde par des Hindouistes. La sauvagerie à laquelle nous avons affaire ici est, à mon avis, moins le reflet d’une confession particulière que le fruit d’une culture régionale très toxique envers les femmes.

Deuxièmement, il ne faut pas sous-estimer l’effet du mimétisme. Une diaspora est une bulle identitaire relativement fermée. Les hommes se surveillent et s’observent, calant leur comportement sur celui des autres. Si quelques éléments commettent l’impensable et s’en sortent, alors d’autres membres du groupe seront tentés de les copier. La police et la justice ayant décidé de ne pas sévir, la mauvaise conduite se propage comme un incendie dans une prairie desséchée.

Pour atteindre le chiffre hallucinant que vous citez, il a fallu une culture propice, un groupe fermé – la diaspora – et l’impunité, garantie par les autorités britanniques.

Tommy Robinson, principal lanceur d’alerte sur ces viols de masse, a de son côté été emprisonné après avoir « diffamé » un réfugié syrien, ce en violation d’une décision de justice en 2021. Jugez-vous que « Tommy Robinson est en détention à l’isolement pour avoir dit la vérité », comme l’affirme Elon Musk ? 

Ce monsieur me rappelle les résistants marocains contre le colonialisme. Dans les années 1950, la France les traitait de terroristes et de hors-la-loi. Eh bien, il vaut mieux être hors la loi avec Tommy Robinson que conforme avec les politiciens qui ferment les yeux sur le viol des enfants.

Bien sûr qu’Elon Musk a raison : dire la vérité envoie en prison en Angleterre et dans d’autres pays dits civilisés d’Europe de l’ouest…

Plusieurs dirigeants européens – Keir Starmer, Emmanuel Macron et Olaf Scholz – ont dénoncé une ingérence d’Elon Musk dans les affaires européennes. En revanche, il a été rapidement pointé du doigt sur les réseaux sociaux qu’ils n’ont jamais dénoncé l’influence du milliardaire américain George Soros en Europe. Considérez-vous qu’il s’agit d’un deux poids deux mesures ?

Les dirigeants progressistes européens sont les relais de multiples tutelles étrangères sur leurs pays respectifs. Qu’ils ne viennent pas donner de leçons à Elon Musk !

La construction européenne en soi sacralise l’ingérence étrangère dans les affaires des pays membres. La Commission de Bruxelles pratique l’ingérence toute la journée, de même que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Elon Musk ne fait rien de bien différent que Bill Gates, par son influence durant la pandémie. Pour le coup, Macron ne s’est pas ému de l’ingérence américaine… Comme il ne s’est pas ému de l’immixtion du Qatar au cœur des entreprises françaises ou de l’Algérie au cœur de l’islam en France. Il n’est même pas capable d’interdire les Frères Musulmans en France. Alors de là à sermonner Elon Musk quand il s’immisce dans nos affaires…

L’identité d’abord : Lettre ouverte d’un immigré aux Français qui ne veulent pas disparaître, Driss Ghali (L’Artilleur), 19€.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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