Le président Donald Trump a déclaré lundi qu’il se rendrait en Arabie saoudite et dans d’autres pays du Moyen-Orient le mois prochain, dans ce qui serait le premier voyage à l’étranger de son second mandat depuis son entrée en fonction en janvier.
« Ce pourrait être le mois prochain, peut-être un peu plus tard », a déclaré M. Trump au sujet de son prochain voyage en Arabie saoudite lors d’une conférence de presse dans le Bureau ovale à Washington, sans donner de date précise.
Le président Trump a indiqué que son voyage comprendrait des escales au Qatar et aux Émirats arabes unis, ainsi que des visites potentielles dans d’autres pays de la région.
Le voyage en Arabie saoudite devrait être axé sur les éventuels investissements de ce pays aux États-Unis.
M. Trump a affirmé qu’il prévoyait jusqu’à 1000 milliards de dollars d’investissements de l’Arabie saoudite au cours de son nouveau mandat, ce qui serait supérieur aux 450 milliards de dollars investis au cours de son premier mandat.
« Nous avons investi 450 milliards de dollars dans des entreprises américaines », a-t-il déclaré. « Je considère qu’il s’agit plus d’emplois que d’autres choses, et maintenant nous sommes proches des 1000 milliards de dollars. C’est plus du double de ce que nous avions fait à mon arrivée au pouvoir. »
M. Trump a suggéré que ses visites au Qatar et aux Émirats arabes unis porteraient également sur les investissements possibles de ces pays, car il a indiqué que « de formidables emplois seraient créés au cours de ces deux ou trois jours » de voyage.
Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman s’était entretenu avec M. Trump lors d’un appel téléphonique le 22 janvier, au cours duquel il avait félicité le président américain pour son investiture.
Lors de l’entretien téléphonique, le prince Mohammed avait déclaré que son royaume prévoyait d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années afin de stimuler les relations commerciales. Le prince héritier a précisé que cet investissement pourrait augmenter si d’autres opportunités se présentaient, mais il n’a pas précisé la destination des fonds.
La Maison-Blanche a confirmé l’entretien, affirmant que les deux dirigeants ont également discuté des efforts visant à apporter la paix et la stabilité au Moyen-Orient, à renforcer la sécurité régionale et à lutter contre le terrorisme.
M. Trump a ensuite déclaré qu’il demanderait au prince héritier d’augmenter les investissements de l’Arabie saoudite aux États-Unis et de « les porter à environ 1000 milliards de dollars ».
« Je pense qu’ils le feront parce que nous avons été très bons avec eux », a-t-il déclaré lors de la réunion du Forum économique mondial le 23 janvier.
On ne sait pas non plus si le voyage en Arabie saoudite est lié à la rencontre prévue entre M. Trump et le président russe Vladimir Poutine pour discuter d’un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le président Trump a annoncé en février que la rencontre pourrait avoir lieu en Arabie saoudite, mais la date n’a pas encore été confirmée. Il a fait ces remarques à l’issue d’un appel téléphonique avec M. Poutine le 12 février.
« Nous espérons finalement nous rencontrer », a-t-il déclaré aux journalistes à l’époque. « En fait, nous pensons qu’il viendra ici, que j’irai là-bas et que nous nous rencontrerons aussi, probablement […] la première fois en Arabie Saoudite. »
L’Arabie saoudite a joué le rôle de médiateur dans les pourparlers de paix menés par les États-Unis pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. En mars, Riyad a accueilli des réunions cruciales entre les délégations américaines et ukrainiennes, qui ont abouti à l’acceptation par l’Ukraine d’un cessez-le-feu avec la Russie.
M. Trump avait précédemment exhorté l’Arabie saoudite et l’OPEP à réduire les prix du pétrole dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le président a déclaré que l’Arabie saoudite et l’OPEP étaient « responsables dans une certaine mesure » du conflit.
Le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, a déclaré à Bloomberg en janvier que le pays riche en pétrole avait déjà des investissements actifs d’une valeur de plus de 770 milliards de dollars aux États-Unis. Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie, l’Arabie saoudite représentait 5 % des importations totales de pétrole aux États-Unis en 2023.
Austin Alonzo a contribué à la rédaction de cet article.
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