L’Irak a annoncé samedi avoir saisi à sa frontière avec la Syrie plus de trois millions de comprimés de captagon, une drogue de la famille des amphétamines dont le trafic a explosé ces dernières années au Moyen-Orient.
Les cachets étaient dissimulés dans des cageots de pommes « chargés dans un camion réfrigéré » au poste-frontière d’Al-Qaïm, qui relie la province largement désertique d’Al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, à la région syrienne de Deir Ezzor, selon un communiqué de l’Autorité des postes-frontières, un organe civil. Le chauffeur a été arrêté, selon cette même source.
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, un responsable au sein de cette même administration a indiqué à l’AFP que la cargaison venait de Syrie et entrait en Irak. Elle était constituée de captagon provenant de différentes manufactures.
Un stupéfiant très populaire dans les pays du Golfe
Ces derniers mois les forces de sécurité irakiennes ont multiplié ce type de saisies spectaculaires. L’Irak, qui dispose de frontières avec la Syrie, l’Arabie saoudite, l’Iran et le Koweït, entre autres, se trouve en plein sur la route du trafic de captagon, un stupéfiant principalement produit en Syrie et très populaire dans les pays du Golfe.
Le trafic, la vente et la consommation de drogues ont fortement augmenté ces dernières années en Irak. En juin 2022, les forces de sécurité irakiennes avaient intercepté près de la frontière koweïtienne un ULM en provenance d’Iran transportant un million de cachets de captagon. Quelques mois plus tôt, la police irakienne avait annoncé la saisie de six millions de comprimés de captagon lors d’un coup de filet.
Les régions du centre et du sud de l’Irak, frontalières de l’Iran, sont aussi d’importantes routes pour le trafic de crystal meth (drogue de synthèse). Fin 2021, l’unité antidrogue du ministère de l’Intérieur identifiait les provinces de Bassora et Missane comme les principales régions du sud du pays en termes de trafic et de consommation.
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