L’Ukraine, où se tiennent dimanche des législatives anticipées, a connu en moins de 30 ans d’indépendance deux révolutions, l’annexion de sa péninsule de Crimée par Moscou et l’éclatement d’une guerre contre des séparatistes prorusses.
Voici cinq choses à savoir sur ce pays de 45 millions d’habitants aux portes de l’Union européenne.
– Russes et ukrainiens réunis par des siècles d’histoire
Les peuples russe et ukrainien sont liés par des siècles d’histoire, de la Russie kiévienne, un Etat slave médiéval avec Kiev pour capitale s’étendant sur une partie de l’Ukraine et de la Russie européenne actuelles à l’URSS en passant par l’Empire russe. Si la plus grande partie du territoire actuel de l’Ukraine a été intégrée à la Russie tsariste, certaines régions occidentales ont connu diverses dominations.
Après la révolution bolchévique, l’Ukraine est devenu ensuite une république soviétique, mais à partir de l’indépendance du pays en 1991, les tensions entre Moscou et Kiev se sont accentuées progressivement, atteignant leur paroxysme en 2014 avec le mouvement pro-UE du Maïdan et la fuite en Russie du président pro-russe Viktor Ianoukovitch.
Dans la foulée, Moscou a annexé la péninsule de Crimée et soutient depuis des rebelles séparatistes pro-russes dans l’est du pays, un conflit qui n’est toujours pas réglé et qui a coûté la vie à plus de 13.000 personnes. La plupart des Ukrainiens comprennent deux langues: l’ukrainien, parlé surtout dans l’ouest et le centre, et le russe, parlé principalement dans l’est et le sud.
– Crise économique
Avec la crise de 2014, l’économie ukrainienne s’est effondrée, le PIB chutant de presque 7%. L’année suivante, il a dégringolé d’environ 10%, tandis que l’inflation dépassait 40%.
L’économie a montré des signes de convalescence lors des années suivantes, mais le pays reste l’un des plus pauvres d’Europe avec un salaire mensuel moyen de 350 euros, selon les chiffres de mai dernier.
L’Ukraine est dépendante des taxes générées par le transit du gaz russe vers l’Europe et Kiev s’inquiète d’être laissée sur le carreau par les nouveaux projets de gazoducs la contournant, à l’exemple de Nord Stream 2 qui rejoint l’Allemagne par le nord. Lors des « guerres du gaz » de 2006 et 2009, Moscou avait fermé le robinet vers l’Ukraine en plein hiver, provoquant des coupures en Europe.
– Corruption endémique
La corruption en Ukraine est endémique : dans son rapport 2018, Transparency International la classe 120e sur 180. C’est mieux que son classement de 2014 (142e), mais loin derrière ses voisins de l’Union européenne, qu’elle aspire un jour à rejoindre.
Le président Volodymyr Zelensky, ex-comédien de 41 ans novice en politique élu en avril, a promis une tolérance zéro à l’égard de la corruption, de même que son parti Serviteur du peuple qui se prépare à devancer largement ses rivaux lors des législatives de dimanche.
– Tchernobyl
Le pire accident nucléaire de l’Histoire a eu lieu le 26 avril 1986 en Ukraine, alors république soviétique, quand un réacteur de la centrale de Tchernobyl explosa, contaminant jusqu’aux trois quarts de l’Europe, surtout en URSS.
Près de 350.000 personnes ont dû être évacuées d’un périmètre de 30 kilomètres autour de la centrale, toujours zone interdite. Le bilan humain reste controversé.
Ces dernières années, Tchernobyl est devenu une destination importante pour les touristes. La sortie en mai de la très acclamée mini-série américaine « Chernobyl » a provoqué une affluence encore plus forte.
– le borchtch
Pour beaucoup, le borchtch, une soupe à base de betterave et de chou, souvent accompagnée de crème fraîche, est un symbole de la cuisine russe. Il est pourtant communément admis que ce plat est d’origine ukrainienne.
D’autres plats voient leur origine contestée entre l’Ukraine et la Russie : c’est le cas du poulet à la Kiev, dont l’invention serait due à un chef russe.
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