Éclipse partielle de Soleil samedi 29 mars : quand l’observer et avec quelles précautions

Par Epoch Times avec AFP
27 mars 2025 16:47 Mis à jour: 29 mars 2025 08:19

La Lune va cacher un morceau du Soleil samedi au-dessus de l’hémisphère Nord, une éclipse partielle d’environ quatre heures, qui n’assombrira pas le ciel mais devra tout de même être observée avec précaution.

Le phénomène céleste démarrera à 8h50 GMT (9h50 à Paris) pour s’achever vers 12h43 GMT (13h43 à Paris).

« Les premiers continentaux à la voir seront les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du Nord de la Sibérie », explique à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, en charge pour la France du calcul des éphémérides. Elle sera aussi visible en Europe et atteindra son maximum à 10h47 GMT (11h47 heure de Paris) au-dessus du Nord-Est du Canada et Groenland, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris.

Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire : l’éclipse est totale.

La Lune couvrira 90% de la surface apparente du Soleil au maximum

Ce n’est pas le cas cette fois-ci et le ciel ne sera nulle part entièrement obscurci. Au maximum, la Lune couvrira 90% de la surface apparente du Soleil, mais seulement à des latitudes septentrionales, dont les habitants seront les seuls à pouvoir percevoir ce que M. Deleflie compare à une « lumière froide » émise par le Soleil.

Précautions à prendre

En France métropolitaine, l’éclipse sera visible entre 10h00 et 12h00 GMT (11h00 et 13h00 de Paris) et entre 10 à 30% de la surface de l’astre seront occultés selon les régions. « À l’œil nu, il n’y aura pas de différence de perception » avec une situation habituelle, explique M. Deleflie.

Pour voir la Lune « manger » un bout de l’astre, il faudra impérativement prendre des précautions. Éclipse ou pas, regarder directement le Soleil peut provoquer des brûlures oculaires et entraîner une perte de vision irrémédiable.

Les gens utilisent des lunettes de protection pour observer une éclipse solaire partielle le 20 mars 2015 à Strasbourg. (FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images)

« Se munir de lunettes spéciales éclipse est une solution, mais le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’œil », prévient l’astronome, qui conseille plutôt de se rapprocher d’associations d’astronomie ou de centres d’observation.

« Ils disposent d’instruments grossissants équipés de filtres parfaitement adaptés. On peut vérifier la précision de la mécanique céleste et s’émerveiller de détails intéressants à la surface du Soleil, comme des taches solaires ou des protubérances en toute sécurité », détaille-t-il.

En revanche, pas la peine d’essayer de photographier l’éclipse avec un simple smartphone sans système de filtre adapté. « La lumière est tellement intense que la partie obscurcie ne va pas apparaître », explique le spécialiste.

Une éclipse totale aura lieu le 12 août 2026

L’éclipse partielle de samedi sera la dix-septième du XXIe siècle et la première cette année. En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022.

Le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

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