Les éditeurs de médias pourraient facturer les utilisateurs en fonction des clics sur les articles dès le mois prochain, selon un message du PDG de Twitter Inc, Elon Musk samedi.
« Cette plateforme, qui sera lancée le mois prochain, permettra aux éditeurs de médias de facturer les utilisateurs sur la base d’un article en un seul clic », annonce le milliardaire dans un message publié sur Twitter.
L’objectif de cette nouvelle fonction est d’offrir une nouvelle option aux lecteurs qui n’ont pas d’abonnement mensuel au média mais qui souhaitent tout de même lire un article du média de temps en temps. De son côté, le média peut bénéficier grâce à ce plan d’un revenu supplémentaire.
Il s’agira d’un « grand gagnant-gagnant » pour les médias et le public, assure Elon Musk.
Greg Autry, professeur à la Thunderbird School of Global Management de l’Arizona State University, salue la nouvelle initiative de Twitter et déclare qu’elle pourrait aider les médias à obtenir davantage d’abonnés.
« C’est une excellente idée. En tant qu’auteur fréquent dans des publications telles que Forbes, Foreign Policy et Ad Astra, je suis souvent frustré lorsque mon travail se retrouve derrière un paywall auquel mes lecteurs ne sont pas prêts à s’abonner. C’est la bonne solution et cela devrait aider les éditeurs à attirer des abonnés également », écrit-il dans une réponse au post d’Elon Musk.
John Tegland, un utilisateur vérifié de Twitter qui prétend être un ancien pilote du corps des marines américains, estime que la nouvelle fonction est la version électronique de l’achat d’un seul journal ou magazine.
« C’est ce que je voulais depuis la première fois que j’ai cliqué sur un article qui m’a conduit à un mur payant », écrit-il.
Toutefois, certains craignent que cette nouvelle fonction ne profite qu’aux éditeurs et non aux lecteurs, qui doivent payer pour lire un article.
Twitter applique la règle du « badge de vérification bleu »
Elon Musk a pris une série de mesures pour améliorer le fonctionnement de Twitter, notamment en demandant aux utilisateurs vérifiés, dont le profil Twitter est marqué d’un badge bleu, de s’acquitter d’une redevance mensuelle.
Récemment, de nombreux utilisateurs très connus de Twitter ont perdu les badges bleus qui permettaient de vérifier leur identité et de les distinguer des imposteurs sur la plateforme de médias sociaux.
Après plusieurs faux départs, Twitter a commencé à tenir sa promesse le 20 avril en supprimant les badges bleus des comptes qui ne paient pas de frais mensuels pour les conserver.
Twitter comptait environ 300.000 utilisateurs vérifiés dans le cadre du système original de vérification bleue, dont un grand nombre de journalistes, d’athlètes et de personnalités publiques. Les badges – qui signifiaient que le compte était vérifié par Twitter pour être ce qu’il était – ont commencé à disparaître des profils de ces utilisateurs.
Parmi les utilisateurs les plus en vue qui ont temporairement perdu leur badge bleu, citons Beyoncé, le pape François, Oprah Winfrey et l’ancien président Donald Trump. Cependant, ils ont tous retrouvé le badge bleu ou la marque grise, que Twitter a ajoutée pour indiquer qu’il s’agissait d’une institution vérifiée.
Le coût du maintien des marques varie de 8 dollars par mois pour les utilisateurs individuels du web à un prix de départ de 1000 dollars par mois pour vérifier une organisation, plus 50 dollars par mois pour chaque compte d’affilié ou d’employé. Twitter ne vérifie pas les comptes individuels, comme c’était le cas avec le précédent label bleu distribué par la plateforme avant l’arrivée de Musk.
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