Accusé de « violences psychologiques » par son ex-compagne, l’ancien leader d’Europe Écologie-Les Verts Julien Bayou a annoncé jeudi dans un communiqué à l’AFP qu’il se mettait en retrait de son parti et de son groupe à l’Assemblée nationale, pour pouvoir se défendre.
Prenant « acte » de la plainte de son ex-compagne, qui va, selon lui, lui permettre de « prouver son innocence », le député « décide de (se) mettre en retrait » de son groupe et de son parti, pour assurer sa défense et leur permettre « de travailler sereinement pendant l’enquête à venir ». « Je ne m’exprimerai plus en leur nom le temps de l’enquête », ajoute-t-il.
Le député est visé par une plainte pour harcèlement moral et abus de faiblesse de son ex-conjointe, Anaïs Leleux, qui a affirmé mercredi vouloir faire de cette séquence « le procès féministe du siècle ».
Faits pris « très au sérieux »
Julien Bayou s’était déjà mis en retrait en septembre 2022, quittant même la tête de son parti et de son groupe à cause des premières révélations sur cette affaire. Mais en février 2023 son groupe avait finalement acté la fin de ce retrait, après la clôture d’une enquête interne du parti, faute d’avoir pu entendre la plaignante.
Julien Bayou a estimé jeudi, que sachant son groupe et son parti « attachés à l’État de droit, je sais qu’ils me permettront de reprendre ma place, au groupe comme au sein du mouvement, une fois mon innocence définitivement prouvée ».
Les faits dont témoigne la victime présumée « sont extrêmement graves et nous les prenons très au sérieux. Écouter la parole des femmes victimes, l’encourager et agir en conséquence, est de notre responsabilité en tant que parti », a réagi mercredi le parti écologiste.
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