EDF a commencé à arrêter le 16 décembre par précaution les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes pour vérification d’éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts dans une autre centrale de même modèle.
« Par mesure de précaution, EDF a pris la décision d’arrêter les deux réacteurs de la centrale de Chooz afin de procéder à titre préventif » à des contrôles sur le circuit d’injection de sécurité, un circuit de refroidissement de sauvegarde utilisé en cas d’accident, indique un communiqué de l’électricien public français mercredi soir.
Cette décision s’accompagne de la prolongation de l’arrêt des deux réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne), décidée après la détection de défauts à proximité de soudures des tuyauteries du circuit d’injection de sécurité dans ses deux réacteurs.
Réacteur numéro 1 de Chooz à l’arrêt demain samedi
À Civaux, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de la détection des défauts. La décision de vérifier les circuits de secours de Chooz vient du fait que les deux réacteurs de cette centrale sont de même technologie que ceux de Civaux, dite de « palier N4 », la dernière génération. Les deux centrales ont été mises en service entre 1996 et 1999.
Le réacteur numéro 2 de Chooz a été mis mis à l’arrêt jeudi et le réacteur numéro 1 sera mis à l’arrêt demain samedi.
Au total, la fermeture des quatre réacteurs va entraîner une perte de production électrique d’environ 1 TWh sur la fin de l’année 2021, précise EDF. Par comparaison, en 2019, les centrales nucléaires françaises avaient produit 380 TWh. De l’ordre de 30% des réacteurs français étaient à l’arrêt fin novembre, pour maintenance ou autre.
Contrôles de sûreté approfondis
« L’IRSN estime que la décision d’EDF de mettre à l’arrêt les deux réacteurs de Chooz B, en plus des deux réacteurs de Civaux, est satisfaisante du point de vue de la sûreté », juge l’institut.
« Les contrôles sur les réacteurs de Chooz B permettront de déterminer s’ils sont affectés par les mêmes défauts. Des investigations approfondies doivent être menées afin de déterminer les phénomènes à l’origine des fissures de corrosion sous contrainte et définir le périmètre des contrôles à réaliser », indique l’IRSN.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a de son côté jugé, dans une note distincte, que la décision d’EDF d’arrêter prochainement les réacteurs de Chooz était « appropriée à la situation ».
Ce vendredi, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili « a demandé à EDF de prendre toutes les mesures pertinentes pour renforcer à court terme la sécurité d’approvisionnement, ainsi que de mener un audit indépendant sur la maîtrise industrielle et l’optimisation des arrêts de réacteurs, afin de renforcer la disponibilité du parc nucléaire français à moyen terme », a indiqué le ministère dans un communiqué.
EDF compte au total 56 réacteurs répartis sur 18 sites en France.
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