Cette Varoise a appris la mort de son père un mois après les faits. Elle a décidé de porter plainte contre X. La fille du défunt n’était pas désignée comme la personne à contacter en cas d’urgence, selon l’Ehpad de Cauzid, situé à Livron-sur-Drôme (Drôme).
Le père de Christelle Chemin est décédé le 26 octobre dernier à l’âge de 72 ans, mais elle ne l’a appris qu’un mois plus tard, le 22 novembre, rapporte France Bleu. Pendant ce temps, son corps avait été conservé dans un frigidaire de la société de pompes funèbres.
« Ils ont volé à mon père et moi la possibilité de se retrouver »
Avant son décès, les relations entre le septuagénaire et sa fille étaient distendues. Celle-ci ne lui avait pas rendu visite à l’Ehpad de Cauzid dans lequel il résidait.
Le jour de sa mort, le père de Christelle Chemin devait recevoir la visite de sa demi-sœur. En apprenant la triste nouvelle, cette dernière avait autorisé l’inhumation du corps, mais sans vouloir en régler les dépenses. Comme la fille du défunt n’était pas mentionnée comme personne à contacter en cas d’urgence, l’Ehpad avait donc pris la décision de conserver le corps dans un réfrigérateur des pompes funèbres, en attendant que la situation se débloque. Ce n’est que lorsque la tante de Christelle Chemin l’a contacté pour lui apprendre le décès de son père, le 22 novembre dernier, que les obsèques du défunt ont pu être organisés.
Au micro de France Bleu, la fille du défunt déclare avoir vécu cette tragédie comme un « vol ». « Ils ont volé à mon père et moi la possibilité de se retrouver. Même si, effectivement, il y avait des difficultés dans la relation », mentionne-t-elle, ajoutant qu’il « n’en restait pas moins son père ». « Ces gens sont peut-être le dernier lien qui peut permettre à des familles et à des gens qui vont mourir de se dire au revoir », souligne-t-elle encore.
Elle dépose plainte contre X pour atteinte à l’intégrité du cadavre
Elle estime que les pompes funèbres ont également leur part de responsabilité dans cette affaire, car selon elle, ils auraient dû la prévenir. « Les pompes funèbres avaient un rôle de m’informer que mon père était encore en robe de chambre et qu’il était surtout et avant tout dans un frigidaire depuis quatre semaines », martèle-t-elle encore. Pour elle, il y a eu un « non-respect de la dépouille ».
Si la société des pompes funèbres n’a pas souhaité répondre à nos confrères sur le sujet, l’Ehpad a quant à lui renvoyé la responsabilité sur la fille du défunt. « C’est une situation qu’elle a créée en ne venant pas voir son père », a-t-il argumenté.
En colère, Christelle Chemin a déposé plainte contre X pour atteinte à l’intégrité du cadavre.
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