Le 9 mai, le Président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se sont dits favorables à des changements des traités européens afin de rendre l’Union européenne (UE) plus « efficace et indépendante », une proposition qui se heurte déjà à l’opposition de près de la moitié des États membres.
« Il faudra réformer nos textes, c’est évident. L’une des voies de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités. C’est une proposition du Parlement européen et je l’approuve », a déclaré Emmanuel Macron devant le Parlement européen, pour son premier discours sur l’Europe depuis sa réélection.
Il souhaite également continuer « à généraliser le vote à la majorité qualifiée dans nos décisions », afin de rendre « efficaces » les prises de décisions avec les États membres.
Macron et Von Der Leyen proposent la modification des traités européens, avec l’abandon du vote à l’unanimité des 27 dans les domaines clés. Macron révèle son vrai visage : c’est un fédéraliste européen qui veut la disparition de la France et de notre démocratie ! #Strasbourg
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) May 9, 2022
De son côté, la présidente de la Commission européenne s’est ainsi dite prête à réformer l’UE y compris « en changeant les traités si nécessaire », et l’abandon du vote à l’unanimité des 27 pays membres dans des domaines clés. « J’ai toujours soutenu que le vote à l’unanimité dans certains domaines clés n’a tout simplement plus de sens », a déclaré Mme von der Leyen au Parlement européen.
« L’Europe devrait jouer un rôle plus important, par exemple dans le domaine de la santé ou de la défense. Et nous devons améliorer en permanence le fonctionnement de notre démocratie », a déclaré Ursula von der Leyen. « Je serai toujours du côté de ceux qui veulent réformer l’UE pour qu’elle fonctionne mieux », a-t-elle ajouté.
Le Parlement européen avait appelé la semaine dernière au démarrage d’une procédure de changement des traités européens. L’unanimité des États membres, nécessaire sur un certain nombre de sujets, la fiscalité notamment, et source fréquente de blocages, comme le montrent actuellement les discussions difficiles sur un embargo du pétrole russe, est également remise en cause.
Treize pays dénoncent des « tentatives inconsidérées et prématurées »
D’ores et déjà, treize pays ont fait savoir lundi leur opposition à de tels changements, souvent compliqués à obtenir, pour donner plus de compétences à l’UE ou modifier son fonctionnement. « Nous ne sommes pas en faveur de tentatives inconsidérées et prématurées visant à lancer » une telle procédure, écrivent ces pays, dont la Pologne, la Roumanie et la Finlande, selon un texte diffusé lundi par la Suède, également signataire.
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