Le président sortant a donné un avis très tranché sur l’affaire de l’agriculteur mis en examen pour le meurtre d’un cambrioleur entré par effraction à son domicile situé à Longré (Charente). Il a déclaré être opposé à la légitime défense.
Ce jeudi 31 mars, alors qu’il était en déplacement à Fouras (Charente-Maritime) pour aborder les mesures de son projet de transition écologique, Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet du drame qui s’est déroulé à Longré, dans le nord de la Charente.
« Sinon, ça devient le Far West »
Alors qu’un agriculteur se trouvait avec sa fillette de 3 ans à son domicile, quatre individus se sont introduits chez lui par effraction, le 25 mars dernier, entre 22 et 23 heures. Se sentant menacé ainsi que son enfant, l’agriculteur a tiré à deux reprises avec un fusil de gros calibre sur les cambrioleurs, tuant l’un d’eux, a indiqué Aude de Vallée, substitut du procureur d’Angoulême. L’auteur des coups de feu a été mis en examen pour « meurtre ». Il a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à son domicile, a ajouté le parquet.
Cette affaire a fait réagir de nombreuses personnes, dont le président sortant. Celui-ci a indiqué être « opposé à la légitime défense », sur Europe 1 ce 31 mars. Même s’il a reconnu que « chacun doit avoir la sécurité », il a ajouté que « c’est le devoir de la puissance publique de l’assurer », sinon « ça devient le Far West ». « Et je ne veux pas d’un pays où prolifèrent les armes et où l’on considère que c’est aux citoyens de se défendre », a-t-il encore martelé.
« Je ne vais pas juger d’un fait divers. Je vous donne les règles »
Tout en refusant de donner son avis sur le cas de l’agriculteur de Longré, il a mentionné qu’il n’allait pas « juger d’un fait divers » mais donnait « les règles ». Le président de la République a encore stipulé que ce sont aux forces de l’ordre d’assurer la sécurité des citoyens, raison pour laquelle il a décidé « de créer 200 brigades de gendarmerie pour être plus présents sur le terrain en monde rural ».
Ces propos ont fait réagir plusieurs personnalités politiques, dont l’eurodéputé Gilbert Collard. « Macron est contre la légitime défense : et qu’est-ce qu’on fait quand des cambrioleurs entrent chez vous la nuit ? On appelle l’Élysée ? La légitime défense est un droit et on doit la défendre comme on défend sa vie ! » a-t-il questionné dans une vidéo parue sur Twitter ce 31 mars.
« Mauvaise réaction d’Emmanuel Macron au meurtre d’un cambrioleur »
Toujours sur les réseaux sociaux, plusieurs candidats à la présidentielle ont également réagi. Marine Le Pen a estimé que le propos du président sortant était « grave », réclamant que ce dernier le rectifie. Au micro de France 2 ce jeudi soir, elle a ajouté être « extrêmement choquée » car la légitime défense est « un des fondements de notre droit ».
Valérie Pécresse a quant à elle dénoncé une « mauvaise réaction d’Emmanuel Macron au meurtre d’un cambrioleur ». « Ce n’est pas à la légitime défense qu’il faut s’opposer, c’est un droit de tout citoyen, mais à la généralisation de l’autodéfense », a-t-elle nuancé. « Je veux la défense excusable », a par ailleurs signifié Éric Zemmour sur Twitter.
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