L’Agence flamande pour la nature et la forêt (Agentschap Natuur & Bos, ANB) s’est dite « quasi-certaine » qu’il y a eu assassinat…
Une louve en pleine gestation repérée dans une forêt belge a disparu depuis mai, vraisemblablement tuée, ce qui révulse les défenseurs de la biodiversité, y compris aux Pays-Bas voisins.
Les mêmes s’étaient réjouis début 2018 du retour du loup en Flandre (nord de la Belgique), pour la première fois depuis plus d’un siècle. Au total, quatre loups ont été observés en Belgique depuis 18 mois, vraisemblablement arrivés des Pays-Bas ou d’Allemagne par des zones boisées frontalières.
La louve, surnommée Naya, est arrivée le 2 janvier 2018 dans la province du Limbourg (nord-est) où elle s’est établie et a été rejointe sept mois plus tard par un loup mâle, baptisé August.
La disparition de Naya et de ses louveteaux suscite une vague d’émotion partout en #Belgique. Le #WWF travaille pour permettre une cohabitation sereine entre l’homme et l’animal. #wolf #biodiversity https://t.co/LdihYLoSWb
— WWF-Belgique (@WWF_Belgique) October 1, 2019
« Une honte pour la Belgique ! »
Naya était pleine lorsqu’elle a été observée pour la dernière fois en mai par des caméras de l’ANB permettant de filmer la nuit. Elle était suivie à la trace grâce à un collier émetteur – devenu inactif avec le temps – installé dans le cadre d’une étude scientifique menée en Pologne.
En juillet, l’ANB avait reçu un signalement anonyme faisant état de soupçons d’empoisonnement par des chasseurs, mais des investigations ont écarté cette hypothèse.
Deux mois plus tard, un vol de drone a permis de repérer un 4X4 dans un périmètre interdit, à la tombée de la nuit. À son bord, deux chasseurs armés d’un fusil. Ils sont interpellés et leur permis de chasse retirer.
Le week-end dernier, l’Agence flamande pour la nature et la forêt (Agentschap Natuur & Bos, ANB) s’est dite « quasi-certaine » qu’il y a eu assassinat… Au moins un, peut-être plusieurs, si on considère que Naya attendait des petits.
« La mort de Naya est une honte pour la Belgique », a dénoncé dans un communiqué l’antenne belge de l’organisation WWF, à propos de la louve devenue depuis un an une célébrité locale.
« Les citoyens étaient impatients de voir les premières photos de ses louveteaux. Mais (…) les animaux auraient été victimes d’un acte organisé malveillant », a-t-elle ajouté.
La disparition de Naya et de ses louveteaux suscite une vague d’émotion partout en #Belgique. Le #WWF travaille pour permettre une cohabitation sereine entre l’homme et l’animal. #wolf #biodiversity https://t.co/LdihYLoSWb
— WWF-Belgique (@WWF_Belgique) October 1, 2019
#Loup #Loups #Limbourg#Justice pour la 1ère louve qui avait établi son territoire en #Belgique depuis+de 100ans
Le @WWF est choqué d’apprendre la mort de #Naya & de ses petits…
Ils ont été victimes d’un acte organisé & malveillanthttps://t.co/swkNwsEz1U#StopAuxTirsDeLoups pic.twitter.com/py437cS7Ig— Marilyne Chenuet (@MARILYNECHENUET) October 2, 2019
Une récompense de 10 000 euros
Pour couper court aux accusations, une association de chasseurs flamands a d’ailleurs menacé de porter plainte en diffamation.
De son côté, la ligue locale de protection des oiseaux a offert mardi une récompense de 10 000 euros à qui permettrait de confondre le ou les responsables de la mort de Naya.
Aux Pays-Bas voisins, la Société des mammifères (Zoogdiervereniging) est montée au créneau.
Soupçonnant du « braconnage », elle a signalé que trois des 16 loups ayant pu être identifiés dans le pays depuis 2015 étaient désormais introuvables.
Pourchassé par l’homme, repoussé par l’industrialisation et l’urbanisation, le loup sauvage avait progressivement disparu de la quasi-totalité de l’Europe de l’ouest depuis le début du 20e siècle.
Le loup a entamé un retour depuis les années 1990, comme en France où il est remonté vers le nord depuis les Alpes italiennes.
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