En cas d’ « énorme crise », le chef de l’État peut toujours s’en remettre aux électeurs : Emmanuel Macron, en pleine colère sociale contre sa réforme des retraites, a répondu aux questions des lecteurs de Pif, assurant de sa frustration quand les choses ne vont « pas assez vite ».
La prise de parole du président s’est faite rare depuis la présentation, le 10 janvier, du projet phare de son second quinquennat. Mais il a accepté de prendre la parole pour les 75 ans du célèbre chien, une interview réalisée le 20 février avec de jeunes lecteurs et diffusée mercredi. Ses propos ont une résonance particulière dans la situation inflammable que connaît le pays depuis le déclenchement, le 16 mars, du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
« Pouvez-vous quitter votre poste en plein mandat, et comment ça se passerait si vous le quittiez ? » lui demande Mélina, élève de quatrième, lors d’une rencontre à l’Élysée.
« Si tu le quittes, c’est qu’il peut y avoir une énorme crise et que tu es empêché », répond Emmanuel Macron. « À ce moment-là, tu remets ton mandat aux Français, et le peuple vote à nouveau ». Pour l’heure, le chef de l’État n’envisage ni référendum sur les retraites, ni dissolution de l’Assemblée nationale et une démission apparaît encore plus improbable.
Qu’aime-t-il dans son « métier » ?
« L’échange, la rencontre, essayer de comprendre ce qui fonctionne et ne fonctionne pas dans les grands choix que je mets en œuvre ».
Ses détracteurs mettent en avant son inflexibilité sur les retraites, l’accusant de « jouer le pourrissement » de la situation. Soit « tu as pu apporter des solutions » et c’est « satisfaisant », lance Emmanuel Macron. « Soit ce n’est pas le cas, et ce sont les moments qui te touchent aussi, qui sont frustrants parce que tu vois que les choses ne vont pas assez vite ». Dans la relation entre un président et les Français, il peut y avoir de la « colère », de la « joie », « mais il n’y a pas d’indifférence », esquisse-t-il encore.
Un petit mot sur le journal Pif
Pif, personnage emblématique de la presse jeunesse, a été créé en 1948 par le dessinateur espagnol José Cabrero Arnal pour le quotidien communiste L’Humanité. Le magazine Pif Gadget a, lui, été fondé en 1969, sous l’égide du Parti communiste, avant de disparaître en 1993. Après deux premières résurrections, il a été relancé en 2020, sous le nom de Pif, avec à sa tête l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Frédéric Lefebvre.
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