Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont mené une enquête sur plus de 13.000 enfants âgés de 6 mois à 2 ans pour analyser leurs réactions aux vaccins Covid-19 Pfizer ou Moderna. Le 1er septembre, ils ont indiqué que plus de 55% d’entre eux avaient eu une « réaction systémique » après la première dose.
Une réaction systémique est une réaction dans tout le corps, elle n’est pas seulement localisée au niveau du point d’injection. Les CDC ont indiqué que près de 60% des enfants ont eu une réaction systémique lors de la seconde dose du vaccin Moderna.
Les réactions systémiques les plus courantes ont été la fatigue, la fièvre, l’irritabilité et les pleurs. Les parents de plus de 6% des enfants qui ont participé à l’étude ont expliqué que leur enfant s’était trouvé dans l’incapacité d’effectuer des activités normales après la seconde dose du vaccin Pfizer-BioNTech ou Moderna.
Les données ont été recueillies par les CDC grâce à une application de surveillance appelée V-Safe que les parents ont pu télécharger sur leur smartphone.
Entre le 18 juin et le 21 août, les parents de plus de 10.000 jeunes enfants ont remonté des réactions aux CDC via l’application V-Safe dans un délai de sept jours maximum suivant la vaccination.
Les parents de 8.338 enfants de 6 mois à 2 ans vaccinés avec Moderna ont utilisé V-Safe pour transmettre des informations. Plus de la moitié, soit 55,7% ont signalé une réaction systémique après la première dose et environ 58% après la seconde dose. Pour le vaccin Pfizer, les parents de 4.749 enfants âgés de 6 mois à 2 ans ont soumis des rapports révélant que 55,8% d’entre eux ont présenté une réaction systémique après la première dose et environ 47% après la seconde dose de ce vaccin.
Les réactions les plus fréquemment signalées chez les enfants âgés de 6 mois à 2 ans étaient : irritabilité ou pleurs, somnolence et fièvre. Les réactions les plus courantes chez les enfants âgés de 3 à 5 ans ont été des douleurs au niveau du point d’injection, de la fatigue et de la fièvre.
Impacts sur la santé
Cependant, les données ont également révélé une catégorie de réactions plus graves, intitulée « impacts sur la santé ».
Pour environ 10% des enfants âgés de 6 mois à 2 ans la première dose Pfizer ou Moderna a eu un « impact sur la santé ». Un pourcentage légèrement plus élevé d’enfants ont connu un « impact sur la santé » après la deuxième dose de Moderna. Dans le cas de Pfizer, le pourcentage des « impacts sur la santé » était un peu au-dessous des 10% après la deuxième dose.
Ces informations ont été présentées au Comité consultatif sur les pratiques de vaccination [ACIP : Advisory Committee on Immunization Practices] des CDC le 1er septembre et font partie d’un aperçu général concernant toutes les données relatives à la sécurité des vaccins Covid-19.
Outre V-Safe, d’autres données ont été récupérées auprès du VAERS et du VSD. Le VAERS est la plateforme américaine disponible sur Internet pour signaler des effets indésirables liés aux vaccins. [Vaccine Adverse Event Reporting System]. Le VSD est la base de donnée des CDC pour étudier les effets indésirables [Vaccine Safety Data Link].
Ces trois systèmes permettent de vérifier la sécurité des vaccins une fois qu’ils ont été commercialisés et administrés à grande échelle.
Les informations ont été présentées par Tom Shimabukuro, le chef de l’équipe des CDC chargée de la sécurité des vaccins. Il a déclaré aux membres du comité qu’aucun « indice statistique » de réactions au vaccin Covid-19 n’a été constaté chez les jeunes enfants parmi les données VSD.
Il a également précisé que des réactions systémiques étaient « couramment signalées » après l’administration des vaccins.
Cependant, d’autres professionnels de la santé se montrent plus circonspects face aux réactions signalées. C’est le cas notamment du Dr Meryl Nass qui fait partie de l’ONG Children’s Health Defense. Elle rappelle que le nombre de rapports à des réactions systémiques chez les très jeunes enfants est relativement élevé.
En entrevue pour Epoch Times le 2 septembre, elle s’est interrogée sur les raisons pour lesquelles le gouvernement ne recueille ni ne présente davantage d’informations sur ces questions.
« Ces réactions ne sont pas considérées par les CDC comme très importantes… On part du principe que tous ces effets secondaires disparaissent au bout de quelques jours et que les gens se portent parfaitement bien », a-t-elle expliqué en évoquant les fièvres et la fatigue. « Ces réactions peuvent en fait être des signes avant-coureurs de manifestations plus graves, mais personne à ma connaissance n’a publié quoi que ce soit pour savoir si ces symptômes locaux ou systémiques sont des indicateurs d’un problème futur. »
En examinant les données du VAERS sur les jeunes enfants recueillies entre le 18 juin et le 31 août, les CDC ont recensé 496 rapports d’événements indésirables pour les enfants de 6 mois à 4 ans vaccinés par Pfizer et 521 pour les enfants de 6 mois à 5 ans vaccinés par Moderna, un événement indésirable étant défini comme un effet secondaire probable.
Un peu plus de 98% des rapports correspondaient à ce que les CDC considèrent comme des événements sans gravité.
Le VAERS a recensé 220 cas de jeunes enfants âgés de 6 mois à 5 ans qui ont été conduits aux urgences après avoir été vaccinés contre le Covid-19. Dans un cas impliquant un garçon de 2 ans en Arizona, le rapport VAERS précise qu’il a été vacciné avec Pfizer le 29 juillet et a été victime, le 30 juillet, d’un « épisode mettant sa vie en danger ».
Les symptômes décrits dans le rapport sont les suivants : « peau moite et vomissements, suivis (8 minutes) de difficultés respiratoires ». Le garçon « est devenu bleu », il était « amorphe » et « ne répondait pas » et « a complètement arrêté de respirer pendant deux minutes », selon le rapport.
Il a été réanimé après des compressions thoraciques.
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