Une enquête française récemment ouverte sur d’éventuels crimes sexuels commis par Jeffrey Epstein, un délinquant sexuel aujourd’hui décédé, a incité trois victimes présumées à se manifester, selon un communiqué du bureau du procureur de Paris.
Le bureau a déclaré le 11 septembre que ces victimes présumées avaient été interrogées par les autorités au cours des dernières semaines. Un appel plus large est également en cours, la police française demandant instamment à toute personne ayant pu être impliquée dans le réseau de trafiquants présumé de J. Epstein de se manifester.
Les procureurs de New York ont noté qu’Epstein avait une résidence à Paris, près de l’Arc de Triomphe, ainsi qu’un certain nombre de « propriétés et résidences de luxe à travers le monde ». La maison de J. Epstein aux îles Vierges américaines était considérée comme sa « résidence principale » aux États-Unis, selon un mémoire du gouvernement du 8 juillet.
Selon le parquet de Paris, les enquêteurs français ont mené l’une de leurs entrevues le 9 septembre dernier. Le mois dernier, le procureur général à Paris a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer si J. Epstein avait commis des crimes sexuels sur le territoire français ou contre des victimes françaises mineures.
Dans un appel de la police française publié le 11 septembre, les autorités ont fourni aux victimes et aux témoins un numéro de téléphone et une adresse électronique du ministère de l’Intérieur. Elle a indiqué que des spécialistes de la police ont été mobilisés pour l’enquête, qui a débuté le 23 août, sur le viol présumé de mineures et d’autres accusations possibles liées à l’affaire Epstein.
Jeffrey Epstein attendait son procès pour trafic sexuel dans une prison de Manhattan, où il a été retrouvé mort dans sa cellule le 10 août à l’âge de 66 ans. Il avait plaidé non coupable aux accusations de trafic impliquant des dizaines de mineures, dont certaines n’avaient pas plus de 14 ans. Sa mort a été jugée par le bureau du médecin légiste de la ville de New York comme un suicide par pendaison.
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Martin Weinberg, l’un des avocats de Jeffrey Epstein, n’a pas répondu à une demande de commentaires d’Epoch Times sur les développements en France.
L’enquête française porte sur les accusations possibles de viol de mineures de 15 ans et plus, d’agressions sexuelles et d’association criminelle ; les procureurs n’ont pas encore nommé de suspects. L’objectif est de découvrir les infractions commises en France ainsi que sur les victimes françaises à l’étranger et de déterminer si des ressortissants français sont liés à des crimes.
L’association française Innocence en danger, qui a également recueilli des témoignages, a déclaré que l’appel de la police est la preuve que « l’affaire est prise au sérieux ».
« C’est nécessaire et cela peut peut-être permettre à ceux qui ont des choses à dire, victimes et témoins, de comprendre que la France est intéressée », a déclaré Homayra Sellier, présidente du groupe, à l’Associated Press.
Elle espère que cela encouragera également les témoins qui ont écrit anonymement au groupe à se présenter et à témoigner devant les enquêteurs. Une dizaine de personnes ont contacté le groupe dans le cadre de l’affaire Epstein, et des témoignages qui n’étaient pas anonymes ont été transmis aux procureurs français, dit-elle.
Agent de mannequinat
L’une des accusatrices d’Epstein, Virginia Giuffre, a déclaré qu’on lui avait ordonné d’avoir des relations sexuelles avec un certain nombre d’hommes, dont l’agent de mannequinat français Jean-Luc Brunel, selon près de 2 000 pages de documents qui ont été descellés le mois dernier.
M. Brunel fréquentait régulièrement Jeffrey Epstein, l’accompagnant dans son avion et lui rendant visite en prison en Floride, où Epstein a passé 13 mois dans le cadre d’une entente où il a plaidé coupable en 2008, selon les dossiers.
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M. Brunel a fondé MC2, une agence de mannequins basée à Miami, qu’il aurait créée avec l’aide financière de Jeffrey Epstein. L’agence n’a pas répondu à une demande de commentaires d’Epoch Times, mais elle a déclaré au Guardian le mois dernier qu’elle niait tout lien avec les crimes présumés de J. Epstein. Ils ont également dit que M. Brunel ne travaillait plus activement dans l’entreprise.
Les hommes nommés dans les documents ont tous nié les accusations de Virginia Giuffre.
Virginia Giuffre, dans la déposition de 2016, a dit qu’elle avait été dirigée par Ghislaine Maxwell, une britannique mondaine et associée de longue date de J. Epstein, pour avoir des relations sexuelles avec ces hommes.
L’Associated Press et Reuters ont contribué à ce rapport.
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