Le 7 décembre dernier, une professeure de français exerçant au sein du collège Jacques-Cartier d’Issou (Yvelines) a montré à ses élèves de sixième une toile datant du XVIIe siècle dans laquelle cinq femmes nues sont représentées. Choqués par le tableau, certains collégiens ont diffamé l’enseignante. Alerté par cette affaire, le ministre de l’Éducation s’est rendu sur place et a promis des sanctions à l’encontre de ces élèves.
Après avoir vu l’œuvre de Giuseppe Cesari, intitulée Diane et Actéon, dans le cadre d’un cours sur l’art, certains élèves de sixième ont par la suite, accusé leur professeure de racisme et d’islamophobie. Craignant que cette affaire s’envenime, les professeurs ont décidé d’exercer leur droit de retrait dès le vendredi 8 décembre. À la suite de cet incident, qui n’est malheureusement pas le premier dans cet établissement depuis septembre, Gabriel Attal a tenu à apporter son soutien à l’équipe enseignante.
Lancement d’une procédure disciplinaire
Ce lundi 11 décembre, le ministre de l’Éducation nationale s’est rendu sur place pour s’entretenir avec l’équipe pédagogique sur cette affaire, rapporte France info. À cette occasion, il a annoncé la mise en place d’une « procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits ».
Par ailleurs, Gabriel Attal a indiqué le renforcement des « équipes de vie scolaire », avec notamment la mise en place d’« un poste de CPE, mais aussi des renforts s’agissant des assistants d’éducation et d’AESH [accompagnants des élèves en situation de handicap] ». De plus, le ministre a assuré qu’une équipe académique « valeurs de la République » serait déployée au sein de ce collège d’Issou.
« À l’école française, on ne détourne pas le regard devant un tableau »
Gabriel Attal promet des « sanctions » à l’endroit des élèves ayant accusé une enseignante de racisme dans un collège à Issou pic.twitter.com/8M94SVWdLR
— BFMTV (@BFMTV) December 12, 2023
Diffamation mais aussi atteintes à la laïcité, à la sécurité, racisme
« On a très peur pour notre collègue, ça nous a rappelé Samuel Paty », a expliqué à Actu.fr un collègue de l’enseignante victime de diffamation, en voyant les proportions que prenait cet incident. Des parents d’élèves se sont présentés dès le jeudi soir au collège pour en savoir plus sur ce qu’avait dit la professeure de français.
« Nous avons affaire à quelques parents vindicatifs, qui préfèrent croire la parole de leurs enfants plutôt que la nôtre », a déploré une enseignante, tout en appelant à « protéger » sa collègue. Cet événement a été relayé par la professeure principale de cette classe jusqu’aux oreilles du directeur de l’établissement, qui a lui-même fait remonter l’information au niveau de l’Académie. Les professeurs, qui ont exercé leur droit de retrait ce vendredi 8 décembre, ont repris les cours ce mardi 12 décembre.
Depuis le début de l’année scolaire, ce collège qui compte 656 élèves connaît une recrudescence d’incidents, à savoir agressions aux atteintes à la laïcité, racisme, diffamation et même menaces de mort. Le principal du collège a d’ailleurs fait mention de ceux-ci, le 1er décembre dernier, dans un courrier adressé au directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale.
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