Enterrer les cendres d’un défunt au pied d’un arbre, c’est bientôt possible à Strasbourg

Par Robin Lefebvre
24 octobre 2024 18:43 Mis à jour: 24 octobre 2024 18:43

La municipalité propose d’enterrer les défunts au pied des arbres. Cette initiative devrait prendre forme à partir de la fin d’année, et se veut plus écologique et plus économique.

Des sépultures au pied de massifs arborés et des sépultures naturelles, telles sont les propositions de la municipalité de Strasbourg en matière de concession funéraire. Après présentation du projet au conseil municipal du 4 novembre prochain, les premières concessions arborées devraient être installées dans le cimetière ouest, dans le courant de l’année 2025.

Sur 500 m² du cimetière ouest avaient été plantés il y a deux ans une quarantaine d’arbres, des tilleuls, des pins, des chênes ou encore des érables. Maintenant qu’ils sont devenus assez robustes, les services de la ville peuvent commencer à placer des urnes funéraires à 2 mètres, au minimum, de leurs troncs, pour éviter d’endommager les racines.

« Les gens se rendent compte de la fragilité de la biodiversité. C’est notre volonté de considérer que tous les aspects de la vie sont concernés par la préservation de nos ressources. Y compris les défunts », explique Marc Hoffess, adjoint en charge de la transition écologique du territoire, à France Bleu.

Concrètement, des réceptacles seront mis en place sous terre lors des inhumations. Seuls les couvercles seront visibles de l’extérieur. Sous ces réceptacles, les cendres funéraires seront enfouies dans des poches en fibre de verre écololgiques à 60 centimètres de profondeur, toujours pour éviter d’abîmer l’arbre.

« L’objectif était, puisque la volonté du défunt est d’être inhumé ici, de préserver l’environnement donc nous avons eu la réflexion de prévoir dès le début de la croissance de l’arbre des réceptacles en grès et faire en sorte de préserver au maximum l’espace dans lequel les défunts sont inhumés donc les racines des arbres », explique Abdelkarim Ramdane, adjoint à la mairie en charge des services funéraires, au près de BFMTV.

Une charte à signer

L’aspect économique du projet a également été mis en avant. Les élus en charge du dossier affirment que le prix de concession, qui n’a pas encore été fixé, sera inférieur à celui d’une concession classique, d’un montant d’environ 400 euros pour 30 ans. Cette sépulture moderne est « globalement moins chère qu’une sépulture classique », affirme Marc Hoffsess. « Les solutions écologiques ne sont écologiques que si elles sont moins chères pour les usagers et usagères », poursuit-il.

À noter qu’une charte devra être signée par les familles qui choisiront une sépulture arborée. Seules des fleurs naturelles seront tolérées au pied de l’arbre, et tout dépôt de stèle ou d’objet sera formellement proscrit pour les signataires.

Pour rappel, la création de sépultures naturelles et arborées est « une promesse qui a été faite durant la campagne municipale de 2020 », indique Abdelkarim Ramdane à nos confrères d’Actu.fr. « Elle répond à une forte demande. Les gens voient que ça se fait en Allemagne et se demandent pourquoi on n’a pas ça ici », assure l’élu. Près de 800 personnes pourront être enterrées ainsi.

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