Entre le 12 et le 29 juillet à Mayotte, aucun nouveau cas de choléra n’a été recensé. Depuis le 18 mars dernier, 221 cas ont été répertoriés par les autorités sanitaires.
« Aucun cas de choléra n’a été signalé à Mayotte depuis le 12 juillet », mentionne le dernier point épidémiologique de Santé publique France, publié ce lundi 29 juillet. Il indique également un « fort ralentissement de l’épidémie ».
« Tous les foyers sont actuellement inactifs »
Au total, depuis le 18 mars dernier, 221 cas ont été recensés dans ce département français de l’océan Indien. Parmi eux, 214 cas ont été confirmés. Les cas ayant nécessité une hospitalisation en réanimation sont au nombre de 14.
De plus, 5 décès imputables au choléra ont été enregistrés, dont un enfant. Celui-ci est mort le 8 mai dernier à Koungou, deuxième commune de l’archipel, dans le nord de la Grande Terre. Deux autres décès ont également été enregistrés mais ils ne sont que partiellement imputables à cette infection bactérienne, précise l’agence.
« Une nette baisse par rapport aux semaines et mois passés »
Le point épidémiologique de Santé Publique France publié le 18 juillet dernier mentionnait déjà que la propagation décélérait dans l’archipel comorien de 320.000 habitants. Et même si, entre le 8 et le 15 juillet dernier, deux nouveaux cas avaient été recensés, l’Agence régionale de santé (ARS) soulignait « une nette baisse par rapport aux semaines et mois passés ». « À titre de comparaison, au sein du foyer de Kierson à Koungou – épicentre de l’épidémie – nous étions parfois entre 6 à 8 cas par jour », précisait-elle.
Au total depuis le 18 mars dernier, 1243 personnes ont été traitées contre la maladie et 18.766 personnes ont été vaccinées. La vaccination a notamment été étendue dans les zones où les habitants ont recours à une eau impropre et vivent dans la promiscuité.
En période de creux, « anticiper d’éventuels futurs pics »
Mi-juillet, l’ARS avait mis en garde sur le fait qu’une épidémie de choléra « peut être faite de pics et de creux ». « Nous sommes dans une période de creux et devons en profiter pour anticiper d’éventuels futurs pics », avait-elle estimé.
Le choléra est dû à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La transmission est dite féco-orale, soit directe par ingestion des bactéries provenant des selles d’individus contaminés, soit le plus souvent indirecte par ingestion d’eau ou d’aliments souillés. Cette maladie provoque des diarrhées. Elle peut être à l’origine d’une déshydratation sévère pouvant engendrer la mort en quelques heures. Quant à la durée d’incubation du choléra, elle est courte, variant de quelques heures à cinq jours.
Observer les règles d’hygiène et de propreté de base
En prévention, l’ARS, recommande d’« observer les règles d’hygiène et de propreté de base, notamment le lavage des mains après le passage aux toilettes et avant la préparation des repas ». Elle préconise aussi de ne boire que de l’eau potable et, a fortiori, d’éviter « l’usage et la consommation d’eau non contrôlée ».
Quoi qu’il en soit, il est conseillé à ceux qui souffrent de diarrhées, voire sont sévèrement déshydratés, et qui ont été en contact avec un cas suspect de choléra, de près ou de loin, de s’isoler, de s’hydrater et de contacter le 15.
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