Des fonctionnaires de l’organisme chargé de l’administration des prisons en Équateur ont été arrêtés après la découverte d’armes, d’argent et de stupéfiants dissimulés dans leurs bureaux dans le sud-ouest du pays, lors d’une opération policière et militaire, a déclaré vendredi le bureau du procureur général.
L’opération, qui s’est déroulée dans le complexe pénitentiaire de la province de Guayas (sud-ouest), était conduite dans le cadre de l’état d’urgence qui s’applique à toutes les prisons de l’Équateur en raison des nombreux meurtres qui y sont commis.
Armes, stupéfiants, argent liquide
Des policiers et des militaires, membres de l’opération, « ont découvert des fusils, des bombes, des grenades, des explosifs, de l’argent liquide et de la drogue au sein des bureaux » du SNAI, l’organisme chargé de l’administration des prisons en Équateur, a annoncé le parquet sur Twitter, rebaptisé X.
Après cette découverte, « les directeurs du Centre de détention provisoire et du pénitencier de Litoral, ainsi que cinq fonctionnaires administratifs et deux guides pénitentiaires (tous du @SNAI_Ec) ont été appréhendés », a ajouté le parquet.
Le communiqué du parquet était accompagné de photographies montrant des revolvers et des fusils saisis ainsi que des soldats découvrant des parties du toit du complexe pénitentiaire, sous lequel l’arsenal était caché.
Le trafic de drogue, un fléau croissant dans ce pays
Le SNAI a déclaré dans un communiqué qu’il « coopérerait pleinement aux enquêtes ouvertes » à la suite de cette saisie. Un récent recensement a établi que les 36 prisons que compte l’Équateur abritent un total de 31.321 détenus pour une capacité de 30.000 places.
La plupart de ces prisonniers a été condamnés pour trafic de drogue, un fléau croissant dans ce pays situé entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne.
Les prisons équatoriennes, véritables foyers pour trafiquants de stupéfiants, sont le théâtre de violences où 430 détenus ont été assassinés depuis 2021, dont des dizaines ont été démembrés et brûlés.
L’an dernier, un comité de pacification mis en place par le gouvernement du président Guillermo Lasso a qualifié les prisons équatoriennes d’ « entrepôts d’êtres humains et de centres de torture ».
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