L’érosion du col utérin est une maladie assez courante mais parfois surprenante par son imprévisibilité. Chaque année, de nombreuses femmes rejoignent les rangs de celles qui ont été confrontées à un tel problème et cherchent des moyens pour le résoudre. Pour bien comprendre la nature du problème, il faut connaître les principales causes et les traitements de cette maladie.
Donc, commençons par présenter cette pathologie. L’érosion est une tache rouge assez brillante sur la muqueuse rose pâle du col de l’utérus. La plaie semble due à la décomposition des tissus tégumentaires où les cellules de la peau sont rejetées. Elle peut commencer à saigner à la moindre irritation et est la cause d’infections.
Il existe aussi une pseudo érosion. C’est un phénomène pathologique dans lequel il n’y a pas de rupture de l’épithélium, mais ces cellules entrent dans la partie extérieure du col et ainsi commence une inflammation progressive du foyer.
Connaître les causes
De nombreuses causes sont à l’origine de cette pathologie, mais en voici les principales :
– Tous types d’infections sexuelles qui s’accompagnent d’un processus inflammatoire, ainsi que d’une dysbiose vaginale, agressent constamment la muqueuse du col de l’utérus, ce qui entraîne l’apparition de l’érosion.
– Quand un acte se pratique avant ou sans que la glaire cervicale ne soit présente, il irrite mécaniquement la muqueuse, la rendant plus fragile. L’érosion, dans de tels cas, est très rarement évitée.
– Les blessures du col au cours d’un accouchement ou d’un avortement.
– Une perturbation du cycle menstruel et de l’équilibre hormonal féminin.
– Plus rare, l’affaiblissement général du système immunitaire de la femme. Dans ce cas, les bactéries nocives se développent dans le vagin sans que le corps ne se défende, entraînant l’érosion.
En aucun cas, l’érosion cervicale ne va constituer la cause directe d’un cancer. Cependant, cette maladie augmente le risque de cancer du col utérin et le développement de tumeurs malignes.
Il faut savoir que l’érosion est divisée en deux classes :
– L’érosion congénitale qui est le plus souvent détectée à l’adolescence. Elle peut être confondue avec un abcès, mais ce n’est pas le cas, ce sont les cellules épithéliales qui se détachent vers l’orifice externe du col de l’utérus.
– L’érosion acquise consiste en l’agression de la muqueuse qui engendre sa transformation. Cette érosion se produit presqu’exclusivement après le début de la vie sexuelle active, car elle est étroitement liée à la relation intime (naissance, avortement, infections sexuelles, acte).
Faire un diagnostic
Actuellement, la maladie est si courante que certaines femmes n’y attachent pas d’importance ou n’envisagent pas de commencer un traitement. C’est une erreur qui peut entraîner de graves conséquences. Le traitement reste donc obligatoire et suit généralement un ensemble de procédures spécifiques.
Pour tenter d’en comprendre la cause, la patiente doit passer un certain nombre de tests pour déceler le niveau de risque pour ce diagnostic. Il convient de :
• effectuer un prélèvement de la flore vaginale,
• rechercher l’existence d’infections sexuellement transmissibles (IST) : chlamydia, ureaplasma, gardnerella, etc.,
• analyser la microflore,
• pratiquer une prise de sang pour détecter VIH, syphilis, sida, hépatite,
• faire une biopsie.
Différents traitements
Le traitement le plus efficace et le plus courant est de cautériser la plaie, qui disparaît ensuite. Malheureusement, ce processus n’est pas toujours adapté aux jeunes filles qui ont l’intention d’avoir des enfants. Par conséquent, si l’érosion n’est pas compliquée, il est possible de recourir aux méthodes alternatives: les médicaments homéopathiques spécifiques, les antibiotiques, les bains d’infusions de plantes médicinales.
Dans la médecine moderne, on porte de plus en plus attention aux différentes méthodes de traitement de l’érosion du col utérin. Voici un aperçu de certains d’entre eux.
– La coagulation chimique est une méthode très efficace, mais en même temps trop intrusive. Ces produits chimiques spéciaux sont mal éliminés par l’épithélium, ce qui conduit à la structure de coque du col de l’utérus.
– La cryochirurgie est un traitement de l’érosion par l’azote liquide. Très sûre, c’est actuellement la méthode de traitement la plus courante.
– La coagulation au laser consiste à supprimer la section endommagée des muqueuses au moyen de faisceaux laser spécialement conçus.
– La diathermocoagulation consiste à utiliser un courant électrique pour détruire la partie atteinte. C’est une méthode qui devient obsolète, mais qui est encore en usage dans la pratique. Il est préférable d’éviter ce genre de traitement.
Rappelez-vous que si un médecin, après un examen clinique adéquat, pose un tel diagnostic, dans tous les cas, il ne faut pas prendre à la légère ce phénomène. Il est nécessaire de consulter régulièrement son médecin pour bénéficier de soins préventifs, se conformer à toutes les recommandations et traitements qu’il va prescrire, car il s’agit d’une étape importante. C’est le premier acte de prévention du cancer du col de l’utérus.
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