C’est la question qui semble préoccuper beaucoup de monde ces jours‑ci.
La tentative d’atteindre le zéro Covid a été un échec colossal. Il a été démontré que les affirmations initiales sur l’efficacité des vaccins à ARNm étaient fondées sur des données falsifiées. La surmortalité atteint des sommets dans le monde entier. Et le gouvernement canadien a finalement admis qu’il avait un contrat de plusieurs millions de dollars (pdf) avec le Forum économique mondial (Davos) pour l’identification numérique des voyageurs. Ce qui était une fiction, puis une théorie du complot, est maintenant une réalité.
Beaucoup pensent que nous approchons du moment où tout va basculer, que nous sommes à la veille d’une tempête de révélations, que la vérité va enfin éclater.
Et pourtant, la plupart des gens croient encore au narratif, s’accrochent encore à l’idée que le confinement et le port du masque étaient nécessaires et efficaces, que leurs amis qui s’interrogent sont des « antivax » instables, que le gouvernement est noble et les médias grand public irréprochables. Et dans les dossiers de l’insondable, l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario exhorte maintenant les médecins à prescrire des médicaments et même une psychothérapie à leurs patients qui refusent de se conformer. Le moment ou tout va basculer n’est pas assuré.
Et si nous n’y parvenions jamais ? Et si les coupables n’étaient jamais tenus de rendre des comptes ? Et si tout était oublié aux dépens d’une transgression continue des règles ?
Tout le mal de ces deux dernières années est palpable, mais ignoré. Les patients se plaignent de symptômes que leurs médecins ne veulent pas reconnaître. Les citoyens racontent des histoires que les médias ignorent. Les membres d’une même famille essaient de dialoguer, de parler de ces sujets, mais ceux‑là sont des tabous. On raconte bien des histoires, certes, mais il n’y a personne pour les faire entendre.
J’ai récemment interviewé Trish Wood, qui a créé une « audition de ciroyens » en ligne. Grâce à elle, des gens du communs ont pu s’exprimer sur les conséquences nuisibles de notre gestion du Covid‑19. Une semaine plus tard, a‑t‑elle écrit ultérieurement, elle se sentait encore ébranlée par ce qu’elle avait entendu : les carrières perturbées, les familles et les enfants lésés par l’approche aveugle des experts en santé publique, les histoires de médecins réduits au silence pour avoir essayé de défendre leurs patients, les personnes dont la vie a été changée à jamais par un effet secondaire du vaccin, et, plus tragique encore, les histoires de parents dont les enfants sont morts des suites d’un vaccin à ARNm, comme celle de Dan Hartman, dont le fils adolescent est décédé après s’être fait vacciné.
C’est avec véhémence que Trish Wood s’est exprimée sur l’importance de prendre en compte tous ces préjudices dans notre conscience morale collective. Ses mots rappellent, si j’ose dire, ceux d’Elie Wiesel, survivant d’Auschwitz.
Au lendemain de l’Holocauste, à une époque où le monde était totalement déstabilisé moralement, si désireux de prendre un nouveau départ, Elie Wiesel a considéré qu’il était de sa responsabilité de parler pour ceux qui avaient été réduits au silence. À une époque où la plupart des gens ne supportaient pas de se souvenir, Elie Wiesel ne supportait pas d’oublier. Il a écrit :
« Je crois fermement et profondément que quiconque écoute un témoin devient un témoin, donc ceux qui nous entendent, ceux qui nous lisent doivent continuer à témoigner pour nous. Jusqu’à présent, ils le font avec nous. À un moment donné, ils le feront pour nous tous. »
Les mots d’Elie Wiesel sont d’une pertinence obsédante à notre époque.
Ceux qui racontent l’histoire des blessés en sachant qu’ils seront ignorés, qui défendent les patients mais sont censurés, qui mettent en lumière les enfants qui se sont suicidés plutôt que d’être victimes du Covid‑19 mais sont réduits au silence, le font parce qu’ils croient qu’un cri dans le noir finira par être entendu. Et même si ce n’est pas le cas, ils se sentent obligés de témoigner au nom de ceux qui ne peuvent pas parler pour eux‑mêmes.
Je m’excuse si ma référence aux atrocités nazies vous offense. Mon but en faisant cette comparaison n’est pas d’être irrévérencieuse. Certes, les atrocités de notre époque ne sont pas identiques à celles de l’Europe des années 1930 et 1940. Mais il n’est pas nécessaire qu’elles le soient pour en tirer des leçons morales importantes. La promesse d’Elie Wiesel de « plus jamais ça » ne s’adressait pas seulement aux victimes passées des atrocités, mais aussi à toutes les victimes futures.
C’est ainsi que la bataille sera menée maintenant, pour savoir si la vérité sur les deux dernières années sera révélée au grand jour ou reléguée aux oubliettes. Nous constatons déjà un retour en arrière de la part des classes dirigeante, dont la gestion de la pandémie fut indéniablement lamentable.
Mais cela va au‑delà de mon propos. Nous avons trop longtemps compté sur les institutions pour se souvenir à notre place, pour générer une responsabilité morale en notre nom. À l’ère de la « Truth and Reconciliation Commission » (Commission de vérité et de réconciliation), la responsabilité personnelle nous a été enlevée. On nous a appris à croire que les institutions agiraient comme notre conscience morale de substitution, qu’elles rendraient des comptes et présenteraient des excuses à notre place. Je ne nie pas l’importance de la responsabilité collective. Mais parfois, le préjudice moral est personnel, causé par des individus entre eux, et la responsabilité doit être assumée concrètement.
Rares sont ceux qui ne sont pas personnellement complices des préjudices subis au cours des deux dernières années. Et la tentation de se retrancher derrière l’armure du spectateur est puissante, de dire que nous n’étions pas impliqués, que nous « n’avions pas le choix ». Mais la complicité est une forme d’action morale, parfois la plus puissante qui soit.
Ne serait‑ce pas merveilleux si notre ardoise morale pouvait être effacée, si nous pouvions être absous de tout le mal que nous avons causé ? Mais cela n’honore pas la vérité, et ce n’est pas la façon dont nous exerçons notre humanité.
Et si la vérité ne sortait jamais ?
Elle ne sortira peut‑être pas.
Mais si c’est le cas, c’est parce que nous avons ignoré ceux qui nous suppliaient, parce que nous nous sommes tenus derrière un bouclier de conformisme et de déférence, ce qui n’aurait jamais dû arriver. Le chemin du retour à la liberté, à l’unité et à la réconciliation commence par le témoignage et la responsabilisation, et nous devons prendre ces douloureuses premières mesures maintenant.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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