Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que l’administration Trump redouble d’efforts pour contrer l’influence croissante de Pékin au sein des organisations internationales. Ceci dans le cadre de la campagne « multi-fronts » américaine lancée contre le Parti communiste chinois (PCC) qu’il a qualifié de « principale menace de notre époque ».
M. Pompeo a constaté « l’affaiblissement depuis au moins de 15 ans » du rôle joué par les États-Unis au sein du système des Nations unies (ONU) – l’affaiblissement qui a coïncidé avec l’emprise croissante du régime chinois.
Aujourd’hui, les fonctionnaires chinois dirigent quatre des quinze agences spécialisées de l’ONU, sans parler de l’importante influence exercée d’une façon moins directe. Comme indique le récent rapport publié par la Commission d’examen des questions économiques et de sécurité entre les États-Unis et la Chine, le régime chinois s’est également efforcé d’accroître sa présence au sein des principaux organes de l’ONU afin de promouvoir ses propres intérêts.
« Nous sommes malheureusement insuffisamment représentés à tous les niveaux dans ces organisations internationales », a souligné Pompeo lors de l’audition de la Commission sénatoriale des relations étrangères tenue le 30 juillet.
Cependant, aujourd’hui, l’administration américaine s’est opposée aux actions de Pékin, a-t-il déclaré, citant le fait que le candidat chinois n’a pas été élu à la tête de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Lors de cette élection, le candidat chinois Wang Binying a été battu, par 28 voix contre 55, par le Singapourien Daren Tang, soutenu par les États-Unis et de nombreux autres pays occidentaux.
« Les Chinois pensaient qu’ils avaient une ‘voie rapide’ ouverte pour faire cela », a fait entendre Pompeo. « Nous avons présenté un bon candidat… Et nous les avons éclipsés. »
« C’était un effort diplomatique formidable. »
Mike Pompeo a indiqué que le Département d’État créera une équipe permanente qui se concentrera sur les élections des dirigeants des agences de l’ONU.
Il a également défendu la décision de l’administration américaine de se retirer officiellement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au début de l’année en raison de la façon dont cette agence onusienne a géré la pandémie du Covid-19 et de ses relations avec le régime chinois. Washington a critiqué à plusieurs reprises l’OMS pour sa déférence envers Pékin et pour avoir aidé le régime chinois à dissimuler le danger du virus lors de la période initiale de la pandémie.
Les efforts déployés par les États-Unis au fil des ans pour dépolitiser l’OMS n’ont pas abouti, a constaté Mike Pompeo.
« Chaque fois que nous avons pu obtenir des réformes, elles n’avaient pas la capacité de faire de cette organisation une organisation à vocation scientifique et non politique », a-t-il constaté.
La secrétaire d’État a déclaré également que le « vent tourne » contre le PCC sur la scène mondiale, alors que les États-Unis s’efforcent de former une « alliance mondiale » pour s’opposer aux actions hostiles du régime chinois.
« Notre diplomatie active a contribué à une prise de conscience internationale de la menace du PCC », a-t-il indiqué.
Mike Pompeo a ajouté qu’un nombre croissant de pays ne laissent pas le géant chinois des télécommunications Huawei accéder à leurs réseaux 5G, dénoncent le régime chinois pour le renforcement de son emprise sur Hong Kong et intensifient les manœuvres maritimes dans la mer de Chine méridionale en réponse aux actes d’agression militaire de Pékin.
« Nous demandons à chaque pays souverain de choisir entre la liberté et la tyrannie », a-t-il lancé.
« Ils savent tous que les États-Unis sont le pays qu’ils veulent côtoyer. Ils savent tous que la liberté – notre système de valeurs, l’État de droit, le droit de propriété, la protection de ces droits inaliénables – est essentielle pour leur pays. Et c’est pourquoi je pense que le vent est en train de tourner dans le monde. »
Les commentaires de Pompeo s’inscrivent dans le contexte de l’accroissement des tensions entre les États-Unis et la Chine. La semaine dernière, les États-Unis ont ordonné la fermeture du consulat chinois à Houston que Pompeo a qualifié de « nid d’espions ». En représailles, Pékin a fermé le consulat américain à Chengdu.
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