À environ 43 km à l’ouest de San Francisco, les îles Farallon abritent une pléthore d’espèces sauvages, dont certaines des plus importantes populations d’oiseaux marins, cinq espèces de mammifères marins et des espèces rares comme l’Autodax lugubris farallonensis (en anglais, Farallon arboreal salamander).
Mais elles abritent aussi un autre animal dont les scientifiques proposent de se débarrasser, les souris.
Les rongeurs ont été introduits sur l’île il y a près de 200 ans et ont depuis « causé des dommages écologiques à long terme », selon un rapport présenté à la Commission côtière de Californie par le Service américain de la faune et de la vie marine.
Leur nombre, sur l’île, est parmi les plus élevés jamais enregistrés sur une autre île dans le monde, selon le service.
Les scientifiques veulent donc lancer près de 1 361 kg d’appâts à rongeurs : du Brodifacoum-25D, un poison pour éradiquer complètement les souris.
Cela peut paraître brutal, mais l’éradication des rongeurs aidera à rétablir d’autres populations animales, notamment les oiseaux de mer, les amphibiens et les plantes indigènes, disent les scientifiques.
Les dégâts qui ont été perpétrés
Des rats ont été introduits aux côtés des lapins et des chats, selon le rapport, ce qui a endommagé la végétation et les populations d’oiseaux, alors ils ont été éradiqués au début des années 1970.
Les souris qui sont restées sont la nourriture des chevêches des terriers, une espèce migratrice, qui se nourrissent d’océanites cendrés, un oiseau rare, lorsque les souris ne sont pas disponibles.
Et les souris elles-mêmes mangent des espèces endémiques et font concurrence à d’autres espèces sauvages indigènes de l’île.
Les souris ont même été trouvées en train de manger de petits oiseaux pendant la saison de reproduction des oiseaux de mer, selon le rapport.
« À leur apogée annuelle, les souris domestiques envahissantes des îles Farallon du Sud sont présentes à des densités extrêmement élevées », indique le rapport, tandis que d’autres populations en souffrent.
Que faire si d’autres animaux sont empoisonnés ?
Il est possible, dit le service dans son rapport, que le poison affecte la qualité de l’eau et les ressources marines s’il se déverse dans l’océan.
Cependant, l’appât ne se dissout pas facilement dans l’eau, dit le service, et tout appât qui s’en détacherait n’aurait que des « répercussions temporaires et localisées de la qualité de l’eau », sans effets à long terme sur la qualité de l’eau et les animaux.
Mais certains ne sont pas convaincus que ce sera tout.
Kim Sandholdt est l’une des 48 personnes qui ont écrit à la Commission pour commenter la proposition.
« Ne comprenez-vous pas que la mort-aux-rats n’est qu’une option et n’est pas la priorité, car non seulement vous tuerez les souris, mais vous tuerez aussi tout ce qui entre en contact avec le poison et les souris mortes. »
Kim Sandholdt a reconnu que les souris sont un problème, mais a précisé qu’il doit y avoir une meilleure solution.
« Le poison à rat est la solution de facilité », écrit-elle. « Il faudra beaucoup de temps et de travail pour sortir, piéger et éradiquer les souris. Trouvez une vraie une solution, s’il vous plaît ! »
Une audition pour le projet était prévue ce mercredi.
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