Pour faire face au phénomène de vol de caddies, la direction du magasin Auchan de Val-de-Reuil (Eure) a décidé de retirer ceux-ci du parking où ils étaient en libre-service. En contrepartie, elle a mis en place un tout autre système.
Désormais, pour avoir un chariot dans le supermarché Auchan de Val-de-Reuil, plus besoin de se munir d’une pièce ou d’un jeton, il faut s’adresser directement à l’accueil. Ce nouveau fonctionnement a été instauré en juillet dernier pour tenter d’enrayer « la forte disparition » de chariots qui sévissait depuis plusieurs années, ainsi que le rapporte France Bleu.
« On a acheté 600 chariots l’année dernière et je n’en ai plus du tout »
« On a acheté 600 chariots l’année dernière et je n’en ai plus du tout. J’en ai fait revenir 150 d’un autre magasin en début d’année et je n’en ai de nouveau plus », se désole auprès de nos confrères Laurine Dauget, la directrice du supermarché Auchan de Val-de-Reuil. Ces chariots, bien qu’étant de seconde main, représentent un coût non négligeable pour l’enseigne puisqu’il faut en effet compter entre 80 et 130 euros par chariot.
« Les clients doivent se présenter à l’accueil du magasin s’ils souhaitent un chariot », ajoute Laurine Dauget. Un chariot leur est alors fourni, en échange de leur carte d’identité. « Ils font leurs courses, rentrent leurs courses soit chez eux, soit dans leur voiture, nous rapportent le chariot et on leur redonne leur pièce d’identité », poursuit la directrice.
Des chariots éparpillés dans toute la ville
Laurine Dauget conçoit aisément le fait que les clients n’ayant pas de véhicule puissent emprunter un chariot pour rentrer directement chez eux avec leurs courses. Mais elle souhaite néanmoins que ceux-ci ramènent le chariot une fois qu’ils ont déchargé leurs courses, ce qui n’est pas le cas.
De nombreux chariots se sont ainsi retrouvés éparpillés dans toute la commune, et même au-delà. À tel point que le supermarché, avec l’aide des services municipaux, avait instauré un système de ramassage de ces chariots.
« Ils trainent partout dans la ville, les gens font n’importe quoi », s’agace Nicole, une habitante de Val-de-Reuil. La directrice d’Auchan se désole de voir les jeunes jouer avec et les casser. Ils servent même parfois « de barbecue », souligne-t-elle. On en retrouve également au bord des routes, voire dans la rivière l’Eure.
« Je pense qu’Auchan a pris une bonne décision »
Certains clients estiment donc que l’enseigne « a pris une bonne décision ». Agacés de ne plus trouver de caddies lorsqu’ils faisaient leurs courses, ils étaient parfois obligés de se rendre dans l’hypermarché de la ville voisine.
D’autres, comme c’est le cas de Josiane et Lydie, ont eu du mal à se faire à ce nouveau mode de fonctionnement et regrettent le temps où les caddies étaient en libre-service. « C’est pénible pour les personnes âgées », s’agacent les deux femmes, retraitées, trouvant fatigant de devoir faire ces allers-retours entre le magasin et la voiture pour aller récupérer leur carte d’identité et rendre le chariot. « L’ennui c’est que tout le monde est pénalisé, même ceux qui respectent les règles », déplorent-elles.
De son côté, le magasin se dit prêt à aider les clients en difficulté, en ramenant pour eux le chariot à l’intérieur du supermarché.
Un système anti-vol
Un système anti-vol a été mis en place par l’enseigne Carrefour dans certains magasins, comme celui du Carrefour Alma de Rennes, selon BFMTV. Grâce à une technologie de boucle magnétique autour du parking, les roues des chariots sont bloquées si les clients essaient de sortir du périmètre.
Cette technologie représente cependant un certain investissement. L’enseigne aura dépensé plusieurs dizaines de milliers d’euros.
« Lorsqu’un chariot la franchit, deux de ses roues se bloquent automatiquement. On ne peut donc plus le faire avancer. Le seul moyen est de faire marche arrière », a expliqué le patron de l’hypermarché Carrefour à BFMTV en 2023.
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