Un des dirigeants du Rassemblement national, Nicolas Bay, a récusé dimanche toute ingérence de la part de Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump et soutien de Marine Le Pen, dans la campagne pour les européennes.
Steve Bannon « n’a jamais interféré de quelque manière que ce soit sur notre projet politique », a assuré l’eurodéputé sortant, candidat sur la liste du RN, dans l’émission « Questions Politiques » de France inter, France Télévisions et Le Monde.
« Le fait qu’il pose ses valises à Paris ne préjuge en rien du fait qu’il interviendra dans la campagne. Nous avons mené cette campagne de manière parfaitement indépendante, sans aucune influence étrangère ou extérieure et nous continuerons à le faire », a insisté M. Bay.
Citant la Russie et les Etats-Unis, le responsable RN a accusé Emmanuel Macron de multiplier « les déclarations souvent extrêmement belliqueuses à l’égard de grandes puissances avec lesquelles on a intérêt à avoir des relations certes de compétiteurs, mais quand même, de partenariat ».
La majorité macroniste, menacée par le RN pour la victoire aux européennes, a sonné la charge dimanche contre un RN qualifiée « cheval de Troie » des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l’Europe, selon l’expression trouvée par Daniel Cohn Bendit soutien de LREM.
Elle a aussi critiqué la présence à Paris de Steve Bannon, venu exprimer son soutien au RN, à une semaine du scrutin.
« Le Rassemblement national ne lui a rien demandé », a argumenté Nicolas Bay. Steve Bannon « est quelqu’un qui est intéressant avec qui on a déjà eu des contacts dans le passé. Le fait qu’il soit citoyen américain ne va pas nous empêcher de parler avec lui » mais « on ne fait pas alliance avec lui », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, plusieurs députés et sénateurs de différents bords avaient réclamé une commission d’enquête sur les liens entre le RN et Steve Bannon après la diffusion d’un reportage d’Envoyé spécial dans lequel on voit les dirigeants RN Louis Aliot et Jérôme Rivière proposer à Steve Bannon d’assister à des réunions entre Marine Le Pen et des hauts fonctionnaires français.
M. Bannon y évoque aussi les besoins financiers du RN. « Ils veulent rembourser cet emprunt aux Russes (pour la présidentielle, NDLR) et obtenir d’autres financements”, dit l’ancien conseiller de Trump – dont il s’est ensuite séparé.
Epochtimes.fr avec AFP
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