Les forces de l’ordre sont intervenues jeudi matin dans le centre de Brest, à la demande de la mairie, pour reprendre le contrôle d’un lieu culturel autogéré, actif depuis plusieurs années, a constaté un correspondant de l’AFP.
Cette intervention a donné lieu à quelques incidents avec les défenseurs du lieu situé en plein centre de Brest, à proximité immédiate de la place Guérin, a constaté un correspondant de l’AFP. Les forces de l’ordre ont notamment fait usage de grenades de désencerclement et de grenades lacrymogènes mais, selon la préfecture du Finistère, aucun blessé n’a été recensé.
? A #Brest, des défenseurs du site de l’Avenir, sur la place Guérin, sont postés depuis 6 h devant la salle occupée depuis plusieurs années.
Les accès sont bloqués par des barricades, dont l’une est en feu, rue Bugeaud.
La police est attendueInfos : https://t.co/83KPB7FiuD pic.twitter.com/ar1n1LsZKj
— Le Télégramme Brest (@TLGBrest) July 27, 2023
L’opération destinée à « évacuer la ZAD de l’Avenir occupée illégalement depuis plus de huit ans » a mobilisé des policiers du commissariat de Brest renforcés par des escadrons de gendarmes et des policiers du RAID, précise la préfecture dans un communiqué.
Des protestataires organisés en mode black bloc
Ils avaient en face d’eux une « centaine de manifestants grimés et organisés en mode black bloc qui ont cherché à empêcher l’accès au site », poursuit le communiqué, selon lequel « ces groupuscules d’extrême gauche (…) n’ont pas hésité à incendier les nombreuses barricades qu’ils avaient érigées près des habitations des résidents du quartier et en entourant le site de plusieurs bonbonnes de gaz ».
« L’ensemble des constructions qui avaient été illégalement construites au fil des années » a été détruit. Dans l’après-midi, les forces de l’ordre ont également fait évacuer « un squat d’un bâtiment, propriété de Brest métropole habitat, occupé par des militants de la ZAD de l’Avenir », ajoute la préfecture.
Sollicitations de la mairie, repli du collectif
« Les forces de l’ordre sont intervenues à la demande de la mairie, suite à une décision de justice », avait déclaré dans la matinée le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon. Ce lieu, géré par un collectif, existait depuis 2015 et était installé sur une friche urbaine appartenant à la ville. Personne n’y vivait mais des animations culturelles ouvertes à tous s’y déroulaient régulièrement. Il restait fermé entre deux animations.
La ville avait lancé il y a environ un an une médiation avec le collectif car elle souhaitait avoir des interlocuteurs clairement identifiés afin que soient respectées notamment les normes de sécurité. Mais cette médiation n’a pas abouti, le collectif souhaitant poursuivre son action sans s’institutionnaliser. À l’entrée du lieu était écrit : « nous voulons rester indépendants de toute institution officielle ».
Normes de sécurité, une exigence
Dans un communiqué, la ville a justifié cette intervention par la nécessité de reprendre le contrôle d’« un terrain occupé proposant des activités en dehors de toutes règles de sécurité et de tout cadre légal ».
« L’intervention de ce matin vient en conclusion du refus de dialoguer du collectif (…) et du refus des préalables impératifs pour la sécurité des personnes fréquentant ce lieu », selon le texte.
« Pour autant les élus entendent poursuivre la concertation avec l’ensemble des parties prenantes et acteurs du quartier (…) pour le devenir de ce site », ajoute le communiqué de la mairie.
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