Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a appelé mercredi Hong Kong à « écouter les inquiétudes » de ses citoyens qui manifestent contre un projet du gouvernement d’autoriser les extraditions vers la Chine.
« J’exhorte le gouvernement de Hong Kong à écouter les inquiétudes de sa population et ses amis de la communauté internationale et de prendre le temps de réfléchir à ces mesures controversées », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Il est essentiel que les autorités engagent un dialogue constructif et prennent des mesures pour préserver les droits et les libertés de Hong Kong, ainsi que son haut degré d’autonomie, qui appuie sa réputation internationale », a poursuivi le chef de la diplomatie.
La Première ministre Theresa May a aussi jugé « vital que les arrangements concernant l’extradition soient conformes aux droits et aux libertés qui ont été établis dans la déclaration commune sino-britannique », lors d’une séance de questions au Parlement mercredi. Le territoire de Hong Kong, ex-colonie britannique, a été rétrocédé à la Chine en 1997.
Au terme de l’accord de 1984 entre Londres et Pékin qui a présidé à son retour dans le giron chinois, Hong Kong jouit d’une semi-autonomie et de libertés n’existant pas en Chine continentale et ce, en théorie, jusqu’en 2047. Mercredi, de violents affrontements y ont opposé des policiers et des manifestants qu’ils tentaient d’empêcher de faire irruption dans le Parlement de la ville, où des dizaines de milliers de protestataires dénonçaient le projet du gouvernement.
Cette proposition sur les extraditions a été à l’origine fin avril de la plus importante manifestation à Hong Kong depuis le « Mouvement des Parapluies » de 2014. Elle a suscité des critiques des juristes, des milieux financiers et aussi de diplomates occidentaux inquiets pour leurs ressortissants.
L’exécutif hongkongais affirme que cette loi doit combler un vide juridique et qu’elle est nécessaire notamment pour permettre l’extradition vers Taïwan d’un Hongkongais recherché pour le meurtre de sa compagne. Mais les détracteurs du texte jugent que le dossier du Hongkongais recherché par Taïwan n’est qu’un prétexte pour satisfaire Pékin.
D.C avec AFP
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