Après avoir été applaudie pour avoir pris l’initiative de fabriquer des masques en tissu en pleine crise sanitaire afin de répondre à la demande des autorités, l’entreprise Sendo, située à Nontron en Dordogne, se retrouve avec un stock de 180 000 masques et des difficultés financières.
« On a produit jusqu’à 20 000 masques par jour, on a créé 86 emplois, permis à des personnes qui avaient perdu leur activité de travailler et sauvegardé 186 postes », explique Philippe Mappas, directeur de Sendo, à France 3.
En mars denier, le dirigeant de l’entreprise a répondu à l’appel de l’agence de développement économique du département, Périgord Développement, qui cherchait un produit dont les équipes médicales manquaient cruellement. Puis tout s’est arrêté « du jour au lendemain » au mois de mai.
Sendo avait pourtant été « applaudi, encouragé, on a eu la visite du préfet et j’ai même été invité à la cérémonie du 14 juillet », raconte Philippe Mappas.
Malheureusement, à partir du mois de mai, les énormes commandes de masques passées à l’étranger, et en particulier en Asie, ont commencé à rentrer dans l’Hexagone. Concurrence étrangère oblige, la France n’avait alors plus besoin de masques made in France vu qu’il y en avait de moins chers.
En effet, un masque made in Périgord est vendu 3,80 € par Sendo alors qu’un produit importé coûte 3,20 €.
Pour l’entreprise qui avait transformé ses machines à découper des boîtes isothermes en machines à dessiner des masques, la situation est catastrophique. « Avant d’arrêter les machines il faut du temps, ça ne se fait pas d’un claquement de doigt », se désole M. Mappas.
Les neuf jours de production qui ont suivi l’arrêt de la demande ont permis de créer 180 000 masques, tout ce stock restant sur les bras de la société Sendo. Philippe Mappas doit faire face à 200 000 euros de pertes.
Le dirigeant d’entreprise ne comprend pas que, alors que les produits réalisés en France ont tellement été applaudis pendant le confinement, les autorités qui cherchaient désespérément des masques à l’époque ne lui fournissent plus aucune aide maintenant. Pire encore : le département a fait une distribution de masques aux collégiens, leur offrant des masques… pakistanais.
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