Le célèbre historien Sima Qian (司馬遷), (145 av. J.-C. – 86 ap. J.-C), de la dynastie Han (206 av. J.-C – 220 ap. J.-C) a écrit dans le Shi Ji (史記), ou Mémoires du grand historien que «Meng Tian (蒙恬) utilisait des poils de lièvre des montagnes pour faire des pinceaux à écrire».
Meng Tian était un général de haut rang sous la dynastie Qin (221-206 av. J.C.). Il s’est distingué dans les campagnes contre les invasions des tribus nomades du nord et dans la construction de la Grande Muraille comme mur de défense.
Les générations ultérieures ont hérité du dicton selon lequel «Meng Tian a créé le pinceau». Cependant, à l’époque de Meng, outre le royaume de Qin, d’autres royaumes en Chine utilisaient des pinceaux. Mais, seuls les pinceaux fabriqués par Meng étaient appelés 筆 (bǐ), du nom chinois pour un pinceau à écrire ou d’autres instruments d’écriture que nous connaissons aujourd’hui. Les pinceaux utilisés dans les autres royaumes tels que Chu, Wu et Yan portaient des noms différents.
C’est lorsque Qin Shi Huang (秦始皇) est devenu le premier empereur d’une Chine unifiée que la fabrication et l’appellation du «pinceau à écrire» a été généralisée.
À cette époque, l’art de fabriquer des pinceaux devait encore être amélioré. Les pinceaux n’étaient pas encore d’usage populaire, donc ils n’étaient pas accessibles à tous.
On retrouve une histoire concernant le pinceau à écrire, racontée dans Biographies recueillies des immortels (列仙), également traduite par Biographies des immortels exemplaires, ouvrage attribué traditionnellement à Liu Xiang (劉向), sous la dynastie Han.
L’histoire raconte que, sous le règne de l’empereur Huan de Han (漢桓帝) (132- 168), vivait un fabricant de pinceaux, nommé Li Zhongfu (李仲甫). Un jour, Li prit les pinceaux qu’il avait fabriqués pour les vendre au marché de Liaodong.
Sans se préoccuper de savoir si ses clients pouvaient payer ou non, Li Zhongfu, le fabricant de pinceaux, en donnait un à chacun. En très peu de temps, il n’en resta aucun.
Le lendemain, Li apporte à nouveau dix paquets de pinceaux au marché. Son art de fabriquer les pinceaux est grandement reconnu.
Selon les Biographies recueillies des immortels, dans sa jeunesse, Li Zhongfu pratiquait une méthode taoïste en tant que disciple du taoïste Wang Jun (王君). Rapidement, Li avait appris de nombreuses techniques taoïstes, dont celle permettant l’invisibilité. Par ailleurs, alors qu’il était âgé de plus de 100 ans, il devint soudain très jeune d’apparence.
Lorsque Li a commencé à apprendre la technique de l’invisibilité, il a pu rester invisible pendant une centaine de jours, jusqu’à ce que, plus tard, il a pu rester invisible beaucoup plus longtemps. À ce moment-là, lorsqu’il s’entretenait avec quelqu’un, son interlocuteur entendait sa voix, sans pouvoir le voir.
Un jour, un homme vivant de la capture des oiseaux, lança un filet à 500 li – environ 250 kilomètres – du domicile de Li. Il attrapa un oiseau, qui plus tard, se transforma en Li Zhongfu.
Après avoir discuté et s’être quitté, Li prit le chemin du retour. Tandis que parcourir à pieds 500 miles chinois aurait demandé plusieurs jours à un homme ordinaire, Li arriva chez lui le jour-même.
Li resta dans le monde humain pendant plus de 300 ans avant de se retirer dans la Grande Montagne de l’Ouest, ne revenant plus dans le monde des mortels.
La Grande Montagne de l’Ouest, ou le mont Xi Yu西嶽山, est l’une des cinq grandes montagnes de Chine, un groupe de montagnes célèbres ayant une grande signification spirituelle dans l’histoire chinoise.
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