Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré que son État était « prêt » à répondre à l’éventualité d’une tentative de fédéralisation de la Garde nationale texane par le président américain Joe Biden. Le gouvernement américain reproche à l’État frontalier avec le Mexique d’avoir mobilisé ses propres troupes pour assurer la sécurité de la frontière sud du pays.
Le 22 janvier, la Cour suprême des États-Unis a statué que les agents fédéraux étaient autorisés à retirer les barbelés que le Texas a placés le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Greg Abbott a réagi en annonçant que son État ne « renoncera pas à ses activités de sécurisation de la frontière ». En réaction, les Démocrates ont demandé la fédéralisation de la Garde nationale.
Les barbelés le long de la frontière ont été installés par la Garde nationale du Texas et le ministère de la sécurité publique de l’État. Lors d’une interview accordée le 26 janvier à Tucker Carlson, le gouverneur républicain a réagi à l’éventualité d’une fédéralisation de la Garde nationale, qui aurait pour effet de donner toute autorité au président.
« Tout d’abord, je serais choqué. Ce serait une erreur de sa part, un désastre total », a-t-il déclaré. « D’une part, comme vous pouvez l’imaginer, nous sommes prêts, au cas où cet événement improbable se produirait, à nous assurer que nous pourrons continuer à faire exactement ce que nous avons fait au cours du mois dernier, c’est-à-dire mettre en place ces barrières ».
« Quoi que nous mettions en place, l’administration Biden cherche à nous attaquer, mais nous continuerons à faire exactement ce que nous faisons déjà pour étendre notre refus de toute entrée illégale dans l’État du Texas ».
M. Abbott a souligné que les forces militaires de l’État étaient déjà présentes à la frontière et qu’il s’attendait à ce que des gardes nationaux d’autres États viennent renforcer les effectifs texans.
« Jusqu’à présent, une dizaine d’États ont déjà envoyé leur Garde nationale ou d’autres forces de l’ordre. Ils sont désormais à nos côtés. Il s’agit d’un combat pour l’avenir de l’Amérique, et ils le savent. Et c’est pourquoi je pense qu’ils participeront tous à cet effort ».
Dans une interview accordée à Bloomberg jeudi, il a déclaré que le Texas était « en train d’ajouter des barbelés en ce moment même pour s’assurer que nous faisons encore plus pour sécuriser la frontière ».
Selon lui, son État a le droit de défier le gouvernement fédéral américain, car c’est ce que prévoit la Constitution des États-Unis. Les pères fondateurs, dit-il, se doutaient qu’ « il y aurait des moments où le gouvernement fédéral ne ferait pas son travail et [ont permis] que les États aient un droit à l’autodéfense ».
Mercredi, il a accusé l’administration Biden de ne pas remplir les obligations énoncées dans l’article IV, section 4, de la Constitution, selon laquelle le gouvernement fédéral se doit de protéger chaque État contre toute « invasion ».
Ce sont ces manquements même de l’administration Biden qui déclenchent « l’article 1, section 10, clause 3, qui protège le droit des États à l’autodéfense », a-t-il déclaré.
Le gouverneur a officiellement déclenché la clause 3 en réaction à ce qu’il estime être une invasion, et a invoqué « l’autorité constitutionnelle du Texas pour se défendre et se protéger. Cette autorité est la loi suprême du pays et l’emporte sur toutes les lois fédérales contraires ».
Le conflit entre le gouvernement fédéral et le Texas survient alors que la patrouille frontalière américaine a enregistré 302.034 « rencontres » avec des migrants illégaux le long de la frontière terrestre du sud-ouest en décembre, soit le niveau le plus élevé depuis 2021.
Soutien au Texas
Les Républicains ont annoncé qu’ils soutiendraient vigoureusement le Texas dans le conflit qui l’oppose au gouvernement fédéral. « Joe Biden a mis la loi fédérale à mal en ayant permis à 9,6 millions d’étrangers en situation irrégulière de franchir notre frontière », a déclaré le sénateur Ted Cruz (Parti républicain -Texas) dans un message publié le 26 janvier.
« Si le gouvernement fédéral n’intervient pas, le Texas a l’autorité constitutionnelle de se protéger. Je suis fier de me tenir aux côtés du Texas et du gouverneur Abbott alors que nous nous efforçons de mettre fin à cette invasion. »
L’ancien président Donald Trump a également soutenu le Texas. « Nous encourageons tous les États qui le souhaitent à déployer leurs gardes au Texas pour empêcher l’entrée des clandestins et les renvoyer de l’autre côté de la frontière », a-t-il déclaré dans un communiqué publié le 25 janvier.
« Tous les Américains devraient soutenir les mesures de bon sens prises par les autorités texanes pour protéger la sûreté, la sécurité et la souveraineté du Texas et du peuple américain. Lorsque je serai président, dès le premier jour, au lieu de combattre le Texas, je travaillerai main dans la main avec le gouverneur Abbott et les autres États frontaliers pour mettre fin à l’invasion, sceller la frontière et lancer rapidement la plus grande opération d’expulsion nationale de l’histoire ».
Le National Border Patrol Council (NBPC), qui représente environ 18.000 agents des Forces frontalières et le personnel de soutien affecté à la patrouille frontalière du pays, a également apporté son soutien aux mesures prises par le Texas.
« Les agents des Forces frontalières apprécient et respectent ce que le Texas fait pour défendre son État au milieu de cette catastrophe que l’administration Biden a déclenchée sur l’Amérique », a déclaré le NBPC dans un message publié le 26 janvier.
« Nous tenons à être parfaitement clairs : il n’y a pas de conflit entre les agents ordinaires des Forces frontalières et la Garde nationale du Texas, le gouverneur Abbott ou le Département de la sécurité publique du Texas. Cela fait peut-être les gros titres, mais ce n’est tout simplement pas vrai ».
Entre-temps, les appels à la destitution du secrétaire du ministère de la sécurité intérieure (DHS), Alejandro Mayorkas, accusé d’être en partie responsable de la crise frontalière, se multiplient. Le député Mark Green (Parti républicain -Tennessee) devrait introduire des articles de destitution contre lui dans le courant de la semaine prochaine.
« Le secrétaire Mayorkas s’est encore surpassé – nous n’avons jamais vu des chiffres aussi catastrophiques. Les chiffres de décembre sont la preuve indéniable que Mayorkas doit être destitué. »
« Ce nombre stupéfiant d’arrestations de clandestins à nos frontières est le fruit d’une volonté délibérée [de la Maison Blanche] de bafouer les lois adoptées au Congrès. »
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