ÉTATS-UNIS

Face aux dévastations des ouragans dans les Caraïbes, une aide humanitaire « faible »

octobre 4, 2017 21:48, Last Updated: octobre 4, 2017 21:48
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La réponse internationale aux dévastations provoquées récemment par une série d’ouragans dans les Caraïbes n’a pas été à la hauteur, a affirmé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui se rendra ce week-end sur trois îles anglophones.

« La réponse a été faible »

Quelques jours après une visite à Porto Rico du président américain Donald Trump, critiqué pour ne pas avoir pris la mesure des dégâts, Antonio Guterres effectuera samedi des visites à Antigua-et-Barbuda et sur l’île de la Dominique, ravagées par les ouragans Harvey, Irma et Maria.

En septembre, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, plusieurs dirigeants d’îles autrefois paradisiaques avaient réclamé de l’aide aux grandes puissances accusées d’être responsables des dérèglements climatiques. Les Nations unies ont lancé un appel pour récolter 113,9 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents pour les îles touchées mais « j’ai le regret de dire que la réponse a été faible », a déclaré mercredi à des journalistes le patron de l’ONU.

Les petites îles, comme la Dominique (73.000 habitants), doivent avoir accès à des mécanismes de financement spéciaux parce qu’elles n’ont pas les moyens d’accéder aux marchés financiers classiques, a-t-il ajouté, précisant travailler avec la Banque mondiale pour aider les îles à se reconstruire et mieux affronter les effets du climat dus au réchauffement de la planète. « Un climat plus chaud intensifie encore davantage les ouragans », a déclaré Antonio Guterres. « Au lieu de se diluer, ils se renforcent pendant leur traversée de l’océan ».

Un fonds d’aide alimenté par les « pollueurs »?

En septembre, le Premier ministre de la Dominique, Roosevelt Skerrit, avait affirmé à l’ONU que son pays, où plusieurs morts ont été déplorés, était « sur la ligne de front de la guerre contre les changements climatiques ».

Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, avait parlé de Barbuda comme d’une île « décimée » le 6 septembre par l’ouragan Irma, sur les deux que compte son micro-Etat. Situé au nord de la Guadeloupe, son pays comptait jusqu’à présent 80.000 habitants à Antigua et 1.300 à Barbuda. Après l’évacuation de ses habitants vers Antigua, c’est la première fois en 300 ans qu’il n’y a plus de résidents permanents sur cette deuxième île.

« Quelles que soient les positions des pays sur les changements climatiques, l’évidence d’un réchauffement mondial est encore plus irréfutable », avait-il ajouté, en évoquant implicitement Donald Trump qui a décidé de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat visant à limiter le réchauffement de la planète. « Nous sommes les moins pollueurs mais les plus grandes victimes » de la pollution, s’était-il insurgé. « Le coût de la reconstruction (de Barbuda) est estimé à 250 millions de dollars, un montant bien supérieur à ce que peut assurer Antigua-et-Barbuda, avait-il précisé.

Haïti, également touché par les ouragans, avait rappelé avoir proposé « la création d’un fonds régional » qui pourrait être « alimenté sur la base d’un pourcentage du produit intérieur brut des pays affectés et par les pays développés, émetteurs de gaz à effet de serre ».

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