Alors que les Français sont toujours plus nombreux à se faire tatouer, le détatouage connaît lui aussi un boom impressionnant. Les raisons pour se faire enlever un tatouage sont nombreuses.
Alors qu’un Français sur cinq a un tatouage, la proportion passe à un sur trois chez les moins de 35 ans. Un certain nombre d’entre eux choisissent de les retirer en passant par le détatouage, un acte médical qui se pratique en plusieurs séances, chacune à quelques mois d’intervalle.
Plus populaire que jamais, le détatouage a la cote. Ainsi, au cabinet parisien Ray studios, la salle d’attente ne désemplit pas, même si l’établissement a ouvert il n’y a que quelques mois, explique le co‑gérant David Rodriguez à la caméra de TF1.
Différentes raisons de vouloir retirer son tatouage
« C’est un cauchemar de le voir tous les jours », témoigne Sonia, qui est là pour se faire enlever un triskèle qui lui rappelle de mauvais souvenirs sur son avant‑bras. Pour Lionel, c’est une autre histoire qui l’amène à retirer un dessin réalisé sur sa cheville il y a 30 ans : « Le tatouage, en vieillissant, s’est mis à faire un peu comme du buvard ».
« Plus je vieillis, plus je regrette », explique Annalee Belle au Parisien, parlant des deux tatouages qu’elle ne supportait plus, alors que le journal parlait déjà de « tendance » au détatouage en 2019.
Selon le site de l’Assurance maladie, le détatouage peut aussi s’avérer nécessaire en cas de complication médicale, par exemple une allergie aux encres de tatouage. La seule manière de le réaliser de manière sécuritaire est le laser, qui fractionne les particules de pigments de tatouage se trouvant dans le derme afin de permettre à l’organisme de les éliminer.
Attention aux méthodes « hyper dangereuses »
Certains cabinets d’esthétiques ou professionnels du tatouage proposent des injections de produits chimiques. Il y a aussi des arnaques sur Internet, proposant des crèmes ou des sérums de détatouage. Attention toutefois : ces méthodes sont « hyper dangereuses », prévient Isabelle Rousseaux, dermatologue. Elles peuvent même « laisser des plaies avec des cicatrices épouvantables ».
Il faut savoir que le détatouage au laser, opération généralement efficace, coûte au moins huit fois plus cher que le tatouage en lui‑même. Il est donc important de bien réfléchir avant d’aller chez le tatoueur, d’autant plus que le processus est également long et douloureux.
Certaines couleurs ne s’enlèvent pas aussi facilement que les autres. Le bleu, le vert et le blanc en font partie, alors que les couleurs telles que le noir, le rouge, le bleu foncé et le marron partent mieux sous l’action du laser.
Un marché très lucratif
« Parfois, la première question qu’on nous pose, c’est : ‘Est‑ce qu’il sera facile à enlever ?’ Personne ne devrait se faire tatouer en ayant cette idée à l’esprit ! » s’indigne Cody McCarthy, co‑gérant d’un salon de tatouage à Los Angeles.
En 2019, Le Parisien parlait d’un marché mondial du détatouage pesant déjà près de 12 milliards de dollars, un chiffre supposé doubler d’ici 2023.
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