Le médecin urgentiste et également chroniqueur santé Gérald Kierzek s’est exprimé dans une interview accordée au Figaro au sujet de cette crise sanitaire. Il a notamment estimé qu’il fallait arrêter « de tout mettre sur le dos des non-vaccinés » et de leur faire porter la responsabilité de l’engorgement des services hospitaliers. Il a également déclaré être contre le pass vaccinal, estimant qu’il s’agit là d’une obligation déguisée.
L’analyse de Gérald Kierzek sur la question épineuse de la vaccination dans les colonnes du Figaro nous apporte quelques éclairages, loin des discours alarmistes et biaisés du gouvernement. Le directeur médical de Doctissimo a tout d’abord expliqué que le pass vaccinal était en réalité « une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom », celle-ci permettant d’« accélérer la campagne vaccinale », un fait dont le ministre de la Santé et le porte-parole du gouvernement ne se cachent pas.
« Ce serait donc les vaccinés qui le font courir aux autres et non l’inverse »
« Ce passe vaccinal ne change rien sur les plus à risque non encore vaccinés, ni sur l’évolution épidémique », a avancé Gérald Kierzek. Alors que 90 % des plus de 18 ans sont vaccinés en France, Jean Castex considère quant à lui que les non-vaccinés ont une grande part de responsabilité sur la circulation du virus. À cela, Gérald Kierzek objecte que « c’est faux médicalement, contre-productif » et « sociétalement inquiétant », puisque le vaccin « n’empêche pas la transmission du virus, on l’a bien compris avec cette énième vague de cas positifs, malgré une large couverture vaccinale ».
Le chroniqueur santé remet donc en question le « pass sanitaire ou vaccinal comme mesure barrière ». Il pense en outre que le message qui sous-entend « que les vaccinés ne transmettent pas » conduit à un relâchement des gestes barrières et par conséquent, à « un risque pour tous ». Il en déduit que « ce serait donc les vaccinés qui le font courir aux autres et non l’inverse ».
Le but du pass sanitaire, « pousser les Français à la vaccination »
Selon Gérald Kierzek, l’unique but du pass sanitaire « était de pousser les Français à la vaccination, ce qui a fonctionné ». Mais étant donné que ce vaccin « n’empêche pas la transmission du virus », pourquoi maintenir ce pass sanitaire ou vaccinal, se demande-t-il.
De plus, le médecin urgentiste est d’avis qu’il est inutile de vacciner sans réaliser de « ciblage des personnes » susceptibles de développer une forme grave. Ces personnes sont, comme cela a été « clairement identifiés depuis 20 mois : les plus de 65 ans, et a fortiori les plus de 80 ans, mais aussi les patients obèses (quasi 1 patient hospitalisé sur 2 est en surpoids) ».
« Il faut dans cette même logique se garder absolument de la vaccination des enfants de moins de 11 ans », a-t-il martelé, notamment parce qu’ils « participent à l’immunité naturelle ». Gérald Kierzek estime de plus que la vaccination de cette catégorie d’âge est « une décision plus politique que médicale », le Comité Consultatif National d’Éthique et la Haute Autorité de Santé servant de « cautions scientifiques ».
Les plans blancs déclenchés pour « rappeler les personnels et favoriser leur mobilité »
Le directeur médical de Doctissimo a également démontré que « faire porter la responsabilité de l’engorgement des services hospitaliers par les non-vaccinés (ou même par tous) est inique ». Car les responsables sont « nos politiques, toute tendance confondue », a-t-il signifié. En effet, ceux-ci ont « paupérisé l’hôpital et le système de santé », et ce, « depuis plusieurs décennies », souligne-t-il, jugeant « un peu facile de tout mettre sur le dos des non-vaccinés ou du Covid ».
Et si les soignants désertent, c’est parce qu’ils sont « fatigués » d’être « maltraités par leurs institutions depuis des années », mais aussi parce qu’ils « ne supportent plus l’hypocrisie managériale et politique ». D’ailleurs, si les plans blancs sont déclenchés, c’est pour « rappeler les personnels et favoriser leur mobilité ».
Gérald Kierzek pointe-là « un dévoiement absolu de ces plans de catastrophe ». « Depuis 20 mois, le maillon faible est l’hôpital. A-t-il été renforcé en termes de lits ou de réformes profondes ? Non, il a été affaibli avec des milliers de lits fermés en 2020 et une fuite des personnels jetant l’éponge », conclut-il, signalant que cette crise est « structurelle avant d’être conjoncturelle et virale ».
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