Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à Rennes, Nantes et Rouen pour réclamer un « Front populaire » afin de faire rempart au Rassemblement national (RN) lors des législatives dans quelques semaines, selon des journalistes de l’AFP.
À Nantes, 4400 personnes, selon le chiffre de la préfecture, se sont rassemblées en fin de journée sous des pancartes marquées « la jeunesse emme*de le RN » ou « votre haine, notre révolte ».
Les forces de l’ordre ont fait usage dans la soirée de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants, a constaté une journaliste de l’AFP. Quelques poubelles étaient en feu sur le passage du cortège, qui s’est ensuite scindé dans le calme.
À Rennes, jusqu’à « 4000 personnes », selon le chiffre de la préfecture, se sont réunies, scandant à l’unisson « Front populaire » lorsque les orateurs appelaient à l’union des gauches contre le RN.
La plupart des partis de gauche, les écologistes, ainsi que des syndicats étaient présents, comme en témoignaient la multitude de drapeaux. « Ce qui s’est passé hier a été un choc. On n’a pas envie de rester seuls, on avait besoin de voir quelle était la capacité à se mobiliser contre ça », a lâché Marie, retraitée de 69 ans en perfecto bordeaux.
Le temps de la mobilisation
« Il est grand temps de s’unir. C’est maintenant qu’il faut se mobiliser, l’élection arrive, le timing est serré », a expliqué Guillaume Pichard, professeur des écoles de 39 ans, syndiqué FSU-SNUipp. Originaire du « centre Bretagne », il se dit « écœuré » par le score historique enregistré par le RN dans la région.
« On a lutté contre ça toute notre jeunesse et malheureusement ça revient en 2024… », a déploré Anne, formatrice de 45 ans. « C’est une évidence de se retrouver pour lutter contre ces idées néfastes. Il est plus que temps de rallier toute la gauche mais est-ce que ça va fonctionner… », s’est-elle interrogé.
Maël, étudiant de 19 ans, « ne veu(t) pas vivre dans une France gouvernée par le RN ». « Ce ne sera pas la première fois dans l’histoire que le fascisme arrivera au pouvoir par les urnes et on ne doit pas leur laisser l’occasion de le faire en France en 2024 », a-t-il développé. « Macron leur a ouvert la porte avec sa politique et la dissolution mais il n’est pas trop tard pour leur claquer sur la figure ! », a-t-il ajouté.
Les forces de l’ordre ont constaté « quelques tags » et n’ont procédé à aucune interpellation, a indiqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine après la dislocation du rassemblement. À Rouen, environ 800 personnes ont également défilé contre le RN. Parmi les slogans repris : « La jeunesse emme*de le Front national » ou encore « Tout le monde déteste le Front national ».
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