La monotone corvée de lessive de notre linge de maison et de nos vêtements est toujours à recommencer – sans mentionner l’énorme quantité d’eau utilisée par nos machines –, mais elle pourrait bientôt devenir une tâche pittoresque du passé. Des textiles qui s’autonettoient sous la lumière pourraient bientôt couvrir nos lits, nos meubles, nos animaux de compagnie et nous vêtir.
Des chercheurs de Royal Melbourne Institute of Technology (université RMIT) en Australie viennent d’inventer le nouveau processus visionnaire d’une technologie de « croissance » de nanoparticules sur les textiles. Lorsqu’exposés à une source lumineuse, ces textiles « nanorenforcés » sont capables de s’autonettoyer spontanément de la saleté, de la crasse et des taches.
Un article publié dans le journal Advanced Material Interfaces le 23 mars dernier décrit la méthode innovatrice qui a été développée au laboratoire de recherche Ian Potter NanoBioSensing and NanoBiotechnology du RMIT à Melbourne.
La propriété des nanostructures à base d’argent et de cuivre d’absorber la lumière est déjà connue. Lors d’un processus appelé photoexcitation, les nanostructures exposées à la lumière reçoivent un fort afflux d’énergie et elles émettent des « électrons chauds ». Ces « électrons chauds » démarrent une réaction qui permet aux nanoparticules de détruire les composés organiques.
La méthode développée par les scientifiques du RMIT est très innovatrice grâce à leur processus consistant à tremper les textiles dans différentes solutions qui font « croître » les nanostructures directement sur les textiles en 30 minutes.
Les scientifiques chinois ont développé un processus similaire en 2012, mais la méthode demandait plus de 18 heures avant que la matière organique ne soit éliminée. Une fois développés, les textiles nanorenforcés produits par les chercheurs du RMIT peuvent se délester des matières organiques par eux-mêmes – ou s’autonettoyer – en moins de six minutes.
Le Dr Rajesh Ramanathan, un membre de l’équipe ayant développé le processus explique que « les textiles ont déjà l’avantage d’avoir une structure 3D, ce qui leur donne une bonne capacité d’absorption de la lumière, capacité qui en plus accélère le processus de dégradation de la matière organique ».
Il y a encore du travail à faire avant que nous puissions nous débarrasser de nos lessiveuses.
– Dr Rajesh Ramanathan
« La prochaine étape sera de tester les textiles nanorenforcés avec des composés organiques qui seraient plus pertinents à l’expérience des consommateurs pour observer à quelle rapidité ces textiles pourraient se débarrasser des taches communes, telles que les taches de sauce tomate ou de vin », ajoute le Dr Ramanathan.
« Il y a encore du travail à faire avant que nous puissions nous débarrasser de nos lessiveuses, note le Dr Ramanathan, mais c’est sur cette avancée que reposent solidement les fondements des développements futurs de textiles totalement autonettoyants. »
Les chemises hydrophobes résistantes aux taches qui sont actuellement sur le marché sont reconnues pour perdre leurs propriétés hydrophobes après un seul lavage. Ce n’est probablement pas demain que nous pourrons faire une lessive en nous faisant simplement dorer au soleil, mais ce jour est désormais plus près que jamais grâce aux chercheurs de l’université RMIT.
Version originale : Tired of Doing Laundry? You May No Longer Have To
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