Les résultats des prélèvements ADN et salivaires destinés à identifier le ou les chiens responsables de la mort d’Élisa Pilarski ne sont pas attendus avant plusieurs mois. Une longue attente qui s’explique par le caractère particulier des analyses et le nombre de sujets concernés.
Le 16 novembre, le compagnon d’Élisa Pilarski découvrait le cadavre de la jeune femme sur un chemin forestier de la commune de Saint-Pierre-Aigle, dans l’Aisne.
Âgée de 29 ans et enceinte de six mois, la victime a succombé à une hémorragie « consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête », selon les résultats de l’autopsie pratiquée par l’institut médico-légal de Saint-Quentin.
Si des prélèvements ADN et salivaires ont été effectués sur 67 chiens – les 5 chiens d’Élisa Pilarski et de son conjoint ainsi que les 62 chiens de l’équipage de vènerie Le Rallye La Passion, qui organisait une chasse à courre en forêt de Retz le jour du drame – à la demande du parquet afin « d’identifier le ou les chiens mordeurs », les résultats n’ont pas encore été dévoilés.
Interrogée par les journalistes de L’Union la semaine dernière, la mère d’Élisa Pilarski a déclaré « qu’il faudrait attendre le mois de février pour que les résultats des analyses soient connus ».
« Aller en profondeur »
Une longue attente qui s’explique notamment par la spécificité des analyses réalisées et le nombre de canidés concernés.
« Pour cette affaire, il est nécessaire d’identifier génétiquement les individus en analysant des marqueurs génétiques (génotypage). Chaque individu à ses propres marqueurs génétiques qui constituent son identité génétique (empreinte génétique). Il faut ensuite confronter les empreintes génétiques obtenues avec l’ADN trouvé sur la victime », confie un professionnel de l’identification ADN des animaux dans les colonnes de L’Express.
Femme tuée par des chiens : pourquoi identifier l’ADN prend autant de temps? https://t.co/gpeb6D3BEC
— L’Express (@LEXPRESS) December 16, 2019
« Cela peut prendre plusieurs mois pour identifier un individu. Surtout quand les traces ADN sont dégradées. Il peut nous arriver de prendre deux mois pour certaines identifications », ajoute-t-il.
« Il faut faire des prélèvements sur la meute et les confronter avec de l’ADN retrouvé sur le cadavre. Cela peut prendre du temps. Aller en profondeur, et faire ce travail de confrontation des échantillons, c’est cela qui prend du temps », poursuit le spécialiste.
« La nécessité de faire bien les choses »
Afin d’identifier l’ADN des animaux, les professionnels peuvent recourir à plusieurs techniques : des frottis buccaux, des poils encore composés du « bulbe » – c’est-à-dire de la base du poil rattachée à la peau –, ou des prises de sang, la méthode a priori la plus fiable et la plus efficace.
« Les identifications génétiques sont très précises, on parvient à faire de la recapture, c’est-à-dire retrouver un individu grâce à ses traces laissées à plusieurs endroits », souligne le professionnel interrogé par les journalistes de L’Express.
« Il y a la nécessité de faire bien les choses, cela me semble logique, il y a une pression médiatique. C’est un travail de laboratoire qui est méticuleux et qui nécessite du temps », conclut le spécialiste.
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