Rumeysa Gelgi, âgée de 25 ans, d’origine turque, vit actuellement en Californie. Développeuse web professionnelle, elle est connue comme la plus grande femme vivante au monde et détient le titre dans le livre Guinness des records depuis 2021 pour sa taille de 2,15 mètres.
Elle se déplace en fauteuil roulant la plupart du temps et ne peut marcher sur de courtes distances qu’à l’aide d’un déambulateur. Lorsqu’elle a planifié son tout premier vol à bord d’un avion à réaction commercial, elle a ainsi dû sortir des sentiers battus.
Elle a confié à Epoch Times : « J’ai pris l’avion d’Istanbul à San Francisco à la fin du mois de septembre. C’était mon tout premier voyage en avion ainsi que mon premier séjour à l’étranger. En raison de ma taille et de l’état de ma colonne vertébrale […] j’ai essentiellement besoin de m’allonger et de me reposer après 2 heures, car la pression sur ma colonne vertébrale est très forte. »
Le vol de 13 heures était une perspective intimidante pour Rumeysa jusqu’à ce qu’elle commence à explorer l’idée de voyager sur une civière.
« Même si en classe affaires, les fauteuils peuvent se transformer en lit, ils sont trop petits pour moi », a-t-elle dit. « L’option civière est généralement utilisée pour les patients en situation d’urgence. Je suis la première personne à avoir utilisé cette option pour des raisons touristiques. »
Rumeysa a pu réaliser son rêve avec l’aide du personnel de Turkish Airlines, qui a retiré six sièges de l’avion pour accueillir sa civière de près de 2,4 mètres. Rumeysa a par la suite partagé son « voyage sans faille » en photos sur Instagram, félicitant tout spécialement le personnel de la compagnie aérienne, des douanes, des services médicaux et de l’aéroport pour leur rôle dans la réalisation de son rêve.
Elle a écrit : « Je n’ai pas eu la chance d’apprendre les noms des nombreuses personnes qui m’ont aidée avec gentillesse et dévouement pendant 13 heures dans les airs […] c’était mon premier vol, mais ce ne sera certainement pas le dernier. »
Turkish Airlines a répondu au message de Rumeysa, promettant : « Nous sommes à votre service chaque fois que vous en aurez besoin. »
Rumeysa Gelgi est née en 1997 avec le syndrome de Weaver, le premier cas de ce genre en Turquie et le 27e cas connu dans le monde. Elle a expliqué à Epoch Times que ce syndrome est dû à une mutation génétique rare, mais qu’il « n’a aucun rapport avec les antécédents familiaux. […] Au début, il s’agit essentiellement d’un syndrome de surcroissance, mais il entraîne également de graves problèmes physiques. »
Selon le site web de Rumeysa, le syndrome de Weaver peut provoquer une grande taille à la naissance, une croissance accélérée, une structure faciale atypique, une grande taille, de grandes mains et de grands pieds, une hypertonie, une hernie ombilicale, une déformation de la colonne vertébrale, une faiblesse des os et des muscles et une structure squelettique particulière. L’état de Rumeysa est stable depuis qu’elle a subi deux opérations de scoliose en 2013.
Elle est connue du public depuis un certain temps en raison de sa taille record et porte cette singularité comme une fierté depuis son enfance.
Elle a expliqué : « Mes parents m’ont appris à me considérer comme une personne très unique, plutôt que comme une personne malade. Tous mes amis, hommes et femmes, m’ont dit : ‘Tu es née avec un syndrome, mais ce n’est pas une maladie dont tu dois te remettre […] ce syndrome fait de toi ce que tu es.’ Grâce à cette approche, je ne me suis jamais sentie malheureuse ou honteuse de ma situation. Au contraire, j’ai toujours pensé que cette situation était une bénédiction […] Je me sens unique en mon genre. »
En plus de détenir le titre de la plus grande femme vivante au monde dans le livre Guinness des records, elle a reçu le titre de la plus grande adolescente vivante au monde en 2014, et trois autres titres en 2022 : les plus grandes mains (femme), le plus long doigt (femme) et le plus long dos (femme).
Depuis 2014, elle est apparue dans la presse et à la télévision pour sensibiliser les gens au syndrome de Weaver et pour responsabiliser toutes les personnes vivant avec des différences visibles.
Rumeysa espère que la réalisation de l’un de ses plus grands rêves, celui de s’envoler à l’étranger, lui ouvre la porte vers d’autres occasions de voyage dans l’avenir. À tous ceux qui se battent avec des différences visibles, elle insiste sur le fait que la différence est ce qui rend une personne spéciale.
« Je crois personnellement qu’une personne peut transformer quelque chose de négatif en quelque chose de très positif pour elle-même si elle y croit et si elle travaille assez dur. Et dans mon cas, c’est ce que j’ai fait », a-t-elle ajouté.
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