Le château du Clos-Lucé à Amboise (centre), où Léonard de Vinci a passé les dernières années de sa vie, inaugure vendredi son nouveau bâtiment consacré au génie de la Renaissance, avec l’ambition de « décaper le mythe », grâce notamment aux nouvelles technologies.
Découpé en plusieurs espaces, le nouveau bâtiment, qui a nécessité 2,3 millions d’investissement, s’attache à explorer deux aspects des travaux du Toscan: sa vision architecturale et sa virtuosité picturale.
Dans une galerie virtuelle, une expérience immersive de 12 minutes plonge le visiteur dans les 17 œuvres du peintre. Des gros plans, notamment des visages et des mains, ainsi que des croquis, permettent au spectateur d’apprécier la virtuosité de l’artiste, mais aussi l’immensité de son travail.
« La puissance et la grâce de Léonard »
« Cela montre à quel point c’est un travailleur acharné. On n’arrive pas à un chef d’œuvre sans un énorme travail préparatoire », résume le président du Château du Clos-Lucé, François Saint- Bris, fasciné par « la puissance et la grâce de Léonard ».
Architecture, urbanisme, ingénierie … le génie de Leonardo Da Vinci révélé dans les salles des maquettes présentant une collection unique de ses inventions ~ Château du Clos Lucé Amboise #FR ?? pic.twitter.com/QdOGl3HR45
— ✒️ Lydia (@llm_s) February 12, 2020
La deuxième partie de l’exposition s’attache aux travaux plus concrets de l’inventeur, architecte, urbaniste et homme de guerre. Cartes, plans et maquettes permettent de découvrir l’ingéniosité visionnaire du maître, mais aussi de l’ancrer dans son époque.
Architecte du Roi de France, François Ier
« Léonard ne travaillait pas tout seul. Il a appris seul dans les livres, mais il s’est aussi initié en se frottant aux connaissances des autres. Quand Léonard crée des machines, il a en tête des modèles de machines des générations précédentes », explique Pascal Brioist, professeur d’histoire au Centre d’études supérieures de la Renaissance de l’université de Tours ouest).
Le 2 mai 1519, Léonard de Vinci meurt au château du Clos Lucé, à Amboise. Avec ses élèves Francesco Melzi et Salai, il partit travailler en France en 1516 sous la protection de François Ier qui était fasciné par le génie de l’artiste. Il s’éteignit trois ans plus tard à 67 ans. pic.twitter.com/4Wk2ZiSbFF
— HistoriK (@historik_) May 2, 2019
« L’image du génie ne permet pas de comprendre Léonard. Il n’a pas inventé tout seul. Le Clos-Lucé a le courage de montrer ça. On essaie de décaper le mythe », insiste l’historien, qui a rassemblé les documents et écrit les textes de l’exposition.
Autre coup de projecteur offert par le Clos-Lucé, celui sur la méconnue « Cité idéale » de Romorantin (centre) et son gigantesque palais royal, imaginés pour François Ier.
Today is a rest day on my walking tour of the Loire w @ExodusTravels. I’m in Amboise. I started with Amboise Chateau Royal. I’m now at Chateau du Clos Luce, the last residence of Leonardo da Vinci w models, small & lifesize of his inventions. #solotravel #walking #france #spon pic.twitter.com/nBUPwgYn18
— Janice & Tracey (@solotraveler) June 26, 2018
« Quand Léonard arrive en France, il est architecte du Roi de France. Et il faut un palais. Léonard conçoit Romorantin, mais cela ne se fera pas car il tombe malade. Mais les discussions sont entamées et le plan B mènera à Chambord, le pavillon de chasse », sourit l’universitaire.
Le palais de Romorantin n’est resté qu’un rêve pour Léonard, mais ses travaux sur la cité n’ont pas été perdus. Grâce à une reconstitution 3D, le visiteur peut désormais s’y perdre virtuellement grâce à un jeu vidéo installé sur des bornes arcades.
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