L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tire la sonnette d’alarme sur la situation sociale de l’hexagone d’ici l’été 2022.
Si l’économie française devrait se relever de la crise d’ici à 2022, la situation sociale du pays sera elle « pire » qu’avant la pandémie, avec davantage d’inégalités, a alerté ce mercredi la cheffe économiste de l’OCDE Laurence Boone.
« Quand on va se retrouver mi-2022 dans la situation (économique) de 2019, on va se retrouver dans une situation qui est en réalité pire en terme de société, puisqu’on va avoir creusé des inégalités », a affirmé Mme Boone lors d’une audition devant la commission des finances de l’Assemblée.
En 2020, la France va connaître une des pires récessions de l’OCDE. Pire sans doute que celle d’économies réputées plus fragiles comme l’Italie ou le Portugal.
En 2022, le COVID-19 ne pourra pas tout justifier. pic.twitter.com/J0zxHPoNAN
— Retailleau 2022 – Compte de soutien (@Retailleau2022_) December 13, 2020
Une crise inégalitaire
« On n’a jamais vu une crise aussi inégalitaire : non seulement le Covid affecte les personnes qui vivent dans de mauvaises conditions, qui font des métiers difficiles, qui doivent prendre les transports en commun, mais les secteurs qui sont touchés le plus, ce sont ceux qui concentrent le plus de jeunes, de moins qualifiés, et de contrats précaires », a-t-elle énuméré.
D’autant que, de l’autre côté de l’échelle sociale, la crise n’a pas empêché les ménages les plus aisés de continuer de s’enrichir, notamment ceux détenant un patrimoine financier et qui ont bénéficié du dynamisme des marchés boursiers, abreuvés de liquidités par les banques centrales.
Cette « situation sociale (…) pire qu’en 2019 » inquiète la cheffe économiste de l’OCDE, car avant la crise, la France était en croissance « mais avait aussi des ‘Gilets jaunes’ dans la rue ».
La France mauvaise élève de l’OCDE
Rappelant que la France fait partie des mauvais élèves de l’OCDE en ce qui concerne l’éducation des jeunes enfants, elle craint aussi les perturbations du système éducatif engendrées par l’épidémie.
Comme ailleurs dans le monde, les écoles, collèges, lycées et les universités françaises ont été fermés plusieurs mois, et si les premiers ont rouvert progressivement depuis la rentrée de septembre, les universités n’ont toujours pas le droit d’accueillir tous leurs étudiants. Cette situation risque d’accentuer les inégalités d’accès à l’éducation et à la formation, selon Mme Boone.
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