POLITIQUE

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sort du bois pour la présidentielle de 2027

août 14, 2023 16:20, Last Updated: août 14, 2023 16:23
By

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est sorti du bois dimanche en vue de l’élection présidentielle de 2027, dressant le portrait du candidat capable à ses yeux de remporter ce scrutin, pour en définitive se dépeindre lui-même.

Dans des confidences au journal Le Figaro, il donne le ton de « sa rentrée politique » prévue le 27 août à Tourcoing – son fief dans le nord de la France – axée sur « les classes populaires » délaissées, selon lui, par les partis politiques.

« Ce qui m’intéresse, ce n’est plus de regarder ce qu’il s’est passé en 2017 et 2022 (en référence aux deux précédents scrutins présidentiels, NDLR). Ce qui m’inquiète maintenant, c’est ce qui se passera en 2027 », dit-il au quotidien.

Gérald Darmanin nourrit l’ambition de rassembler la droite et d’être capable de battre Marine Le Pen, cheffe de la droite nationaliste, en 2027, le président sortant, le centriste Emmanuel Macron, ne pouvant briguer un troisième mandat consécutif.

« Parler avec le cœur »

« Il ne faudrait pas que l’on remette notre avenir entre les mains de la technique et des techniciens en utilisant des mots que les Français ne comprennent pas toujours. On doit parler avec le cœur, pas avec des statistiques », estime-t-il.

Il veut se forger l’image de l’anti-technocrate. Pour cela, il se targue d’être le fils d’un tenancier de bar à Valenciennes, dans le nord industriel, et d’une concierge à la banque de France qui complétait ses revenus en faisant des ménages.

Il n’est pas sorti de l’ENA, la pépinière des hauts fonctionnaires aisément reconnaissables à leurs éléments de langage mais dont les propos et l’attitude agacent souvent « ceux d’en bas ». Il a gravi les échelons du pouvoir par l’action politique, à droite au parti RPR, puis UMP, puis chez les Républicains (LR), avant de rejoindre Emmanuel Macron.

Pour se mettre en avant, il n’a jamais hésité à s’en prendre verbalement à la « caste » qui dirige le pays et même violemment à Emmanuel Macron avant de le rejoindre. Dans une tribune en janvier 2017 il voyait en lui « le pur produit du système, des beaux quartiers, de belles études, belle fortune, belles relations ».

Positionné à droite d’Emmanuel Macron, M. Darmanin s’est attiré ces dernières années les foudres de la gauche pour ses positions sur l’immigration, pour ses propos dénonçant un « écoterrorisme », un « islamo-gauchisme » à l’université, ou son soutien aux forces de police.

M. Darmanin considère que « si la réponse du prochain candidat à la présidentielle (de la majorité) est de s’en remettre aux jurisprudences et aux marchés internationaux, alors il actera que la volonté politique n’est plus que chez les extrêmes ». « On perdra l’élection et Marine Le Pen sera élue », ajoute-t-il. Il dit penser « que c’est la question sociale qui est la plus importante ».

« Après six ans au gouvernement, je suis heureux de répondre à l’appel de mes amis qui me pressent d’affirmer un peu plus la boussole populaire que je propose », fait valoir Gérald Darmanin pour expliquer l’organisation de sa réunion à Tourcoing où environ 400 personnes sont attendues dont 90 parlementaires et des ministres.

Outre ses responsabilités locales, notamment comme maire de Tourcoing, il a été durant trois ans ministre de l’Action et des Comptes publics avant de devenir ministre de l’Intérieur.

Gérald Darmanin affirme que son 27 août aura « une suite ». Au Figaro qui lui demande s’il s’agit d’un « coup d’éclat », il répond : « “Un coup d’éclat”, cela voudrait dire qu’il n’y aurait pas de suite à ce rendez-vous, alors qu’il y en aura évidemment une. »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER