Le ministre français de l’économie Bruno Le Maire a annoncé lundi que les restaurants clandestins qui servent des clients à table seront privés d’aides publiques « pendant un mois », à l’heure où certains établissements appellent à braver l’interdiction d’ouvrir.
Cette annonce intervient dans un contexte de grogne des restaurateurs, dont les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 imposent la fermeture des établissements depuis le 30 octobre.
Pas de réouverture avant la mi-février
S’ils sont toujours autorisés à livrer ou à vendre à emporter, le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture pour ces établissements avant la mi-février au plus tôt.
« C’est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement », a reconnu le ministre de l’économie Bruno Le Maire sur RTL mais « ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires ».
En signe de protestation, certains restaurants décident d’ouvrir clandestinement. C’était le cas d’un établissement de Nice, sur la Côte d’Azur, qui a servi exceptionnellement une centaine de personnes le 27 janvier, avec l’espoir de donner un « élan à tout le monde ». Lundi, c’est un restaurateur du Doubs, dans l’est du pays, qui appelait à ouvrir.
24 restaurants clandestins découverts à Paris
A Paris, un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi et vont faire l’objet d’une fermeture administrative de 15 jours, d’après la préfecture de police de la capitale.
Il s’agit de « quelques cas isolés en France », mais « je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l’interdit », a dit Bruno Le Maire, ajoutant que « ce n’est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous ».
Le fonds de solidarité, dont les contrevenants seraient privés définitivement en cas de récidive, est une aide publique pour les entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative. Il s’élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d’affaires 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.
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