La Russie a fermement condamné une nouvelle série de frappes aériennes israéliennes en Syrie, la deuxième en moins d’une semaine, affirmant qu’elles avaient entraîné la mort de plusieurs civils et d’un officier militaire iranien le 3 juin.
« Nous condamnons fermement ces actions agressives, qui constituent une violation flagrante de la souveraineté de la Syrie et des principes fondamentaux du droit international », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Qualifiant ces frappes d’ « inacceptables », le ministère a exhorté les dirigeants israéliens à « renoncer à cette pratique vicieuse qui risque de déstabiliser l’ensemble du Moyen-Orient ».
Tôt le matin du 3 juin, des avions de combat israéliens ont attaqué plusieurs positions près de la ville d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie.
Selon l’agence de presse syrienne SANA, ces frappes aériennes ont entraîné la mort d’un certain nombre de civils et causé d’importants dégâts matériels.
Les médias iraniens ont ensuite rapporté qu’un membre du Corps des gardiens de la révolution de Téhéran avait également été tué lors de l’attaque.
Epoch Times n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante ces informations.
Israël n’a pas reconnu avoir mené ces frappes.
Depuis le début du conflit civil en Syrie en 2011, l’Iran a maintenu une présence militaire dans le pays pour soutenir le gouvernement du président Bachar el-Assad.
En 2015, la Russie, considérant l’Iran comme un allié régional clé, a également déployé des forces en Syrie à la demande de Damas.
Cette série récente de frappes aériennes est la deuxième attaque israélienne signalée contre des positions en Syrie en moins d’une semaine.
Le 29 mai, Israël aurait lancé une série de frappes aériennes sur des cibles dans le centre de la Syrie et dans la ville côtière de Baniyas.
Selon SANA, ces frappes ont visé un immeuble résidentiel à Baniyas, entraînant la mort d’un enfant et blessant 10 résidents.
L’agence de presse a cité une source militaire affirmant que l’attaque aérienne israélienne avait été lancée « de la direction du territoire libanais ».
Conformément à sa politique de longue date, Israël s’est abstenu de tout commentaire sur l’incident.
Cependant, un responsable du ministère russe de la Défense a semblé confirmer les frappes.
« Deux paires de F-16 israéliens ont attaqué des infrastructures militaires dans la province [syrienne] de Homs avec des missiles », a déclaré le major-général Yury Popov dans un communiqué daté du 30 mai.
« L’un d’eux est tombé dans la ville de Baniyas, tuant un enfant, blessant 10 civils et endommageant un immeuble résidentiel », a-t-il ajouté.
Depuis sa création en 1948, Israël a mené trois conflits majeurs contre la Syrie, avec laquelle il reste techniquement en état de guerre.
Depuis 2011, Israël a effectué des frappes sur des cibles syriennes de plus en plus fréquemment.
À la fin de l’année dernière, les aéroports internationaux de Damas et d’Alep ont été attaqués simultanément par des avions de guerre israéliens, endommageant les pistes d’atterrissage et clouant au sol les vols réguliers.
Israël accuse l’Iran et son allié libanais, le Hezbollah, d’organiser des attaques transfrontalières contre Israël depuis le territoire syrien.
Craintes d’escalade
Les frappes sur des cibles en Syrie se sont multipliées depuis octobre, lorsque Israël a lancé une vaste offensive – toujours en cours – contre la bande de Gaza.
Le 1er avril, des avions de combat israéliens ont attaqué le consulat d’Iran à Damas, tuant sept officiers militaires iraniens de haut rang et six ressortissants syriens.
C’était la première fois qu’une mission diplomatique étrangère en Syrie était attaquée, signalant un changement radical dans la guerre d’Israël avec ses ennemis régionaux.
L’attaque du consulat a été condamnée par la plupart des États de la région, notamment l’Irak, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Pakistan.
Même les responsables américains, qui défendent généralement le droit d’Israël à la « légitime défense », ont exprimé leur inquiétude quant aux ramifications possibles de l’attaque.
« Nous sommes préoccupés par tout ce qui pourrait entraîner une extension du conflit [entre Israël et ses ennemis] », a déclaré à l’époque un porte-parole du département d’État américain.
Moscou, pour sa part, a qualifié l’attaque d’ « absolument inacceptable », l’ambassade russe à Téhéran la qualifiant de « violation flagrante des normes internationales ».
Deux semaines plus tard, Téhéran a réagi à l’attaque de son consulat en tirant plus de 300 drones et missiles sur des cibles militaires en Israël.
Le barrage iranien n’a pas fait de victimes, la plupart des missiles et des drones ayant été interceptés par le système de défense israélien Iron Dome.
Téhéran n’a pas encore réagi à l’attaque israélienne du 3 juin près d’Alep, qui aurait tué un officier militaire iranien.
Le même jour, le Hezbollah libanais a affirmé avoir lancé un escadron de drones sur un quartier général de l’armée dans le nord d’Israël.
Il a également affirmé avoir tiré des dizaines de roquettes sur des positions situées sur le plateau du Golan occupé par Israël.
Selon le groupe, les tirs de barrage ont été lancés en représailles à une attaque israélienne antérieure qui a tué un membre du Hezbollah et deux civils libanais.
Avec Reuters
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