Le gouvernement a donné mardi son feu vert au deuxième coup de pouce de 30 euros prévu par le protocole négocié entre Christophe Castaner et les syndicats policiers en décembre, sur fond de fronde policière amorcée dans le sillage des « gilets jaunes ».
« Le ministre de l’Intérieur a proposé au Premier ministre de mettre en œuvre les mesures qui étaient liées à l’avancée des négociations et à la mise en place de réformes structurantes. Ces mesures seront applicables au 1er juillet 2019 », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
« J’en ai assez de ce procès contre les forces de l’ordre ! »
Le coup de gueule d’Eric Ciotti qui soutient les policiers#BourdinDirecthttps://t.co/DBS2BOeMlV ???? pic.twitter.com/XGJzl5Ea7j
— RMC (@RMCinfo) 3 juillet 2019
Cela correspond à une revalorisation de 30 euros par mois de l’allocation de maîtrise dans la Police et de l’allocation de mission judiciaire des sous-officiers dans la Gendarmerie, a précisé la place Beauvau.
Signé en décembre 2018, le protocole d’accord entre M. Castaner et les syndicats de gardiens de la paix qui exigeaient « un retour sur investissement » après plus d’un mois de mobilisation des « gilets jaunes », avait permis une revalorisation salariale de 40 euros, au 1er janvier 2019.
Il liait cependant théoriquement deux autres revalorisations à des négociations avec les syndicats policiers sur plusieurs chantiers complexes : les heures supplémentaires, les cycles de travail et la fidélisation fonctionnelle ou territoriale des policiers.
«Je ne leur dois rien»: Castaner sur le paiement des heures supplémentaires aux policiers https://t.co/8sz7rlGT36
— daniel brunet (@danielb16010911) 2 juillet 2019
C’est le nouveau régime d’organisation du temps de travail concerté avec les syndicats policiers pendant tout le premier semestre 2019 qui a valu le déblocage de la revalorisation salariale de 30 euros.
Mardi, les fédérations syndicales siégeant au comité technique du ministère de l’Intérieur (CTM) se sont abstenues sur ce nouveau projet de texte ouvrant la voie à son adoption, ont indiqué plusieurs sources syndicales à l’AFP.
Le texte doit permettre l’expérimentation et l’adoption de nouveaux cycles horaires « libérant du potentiel opérationnel et répondant mieux aux aspirations des policiers en matière de conciliation entre exigences du service et vie personnelle », a salué le ministère de l’Intérieur. Il comporte également un volet sur les heures supplémentaires.
Les #policiers , sont à l’image du #servicepublic : en souffrance! Ce n’est pas une fatalité! Progression de carrière, reconnaissance des compétences, payement des heures sup, revalorisation du #servicepublic auprès des usgers… Des solutions existent https://t.co/pkJWMWjltq
— Marie Luchi (@Lch_Marie) 12 avril 2019
L’épineux sujet des heures supplémentaires et la fidélisation des personnels sur certains territoires restent cependant au programme de la concertation qui se poursuit, a ajouté le ministère.
La dernière et troisième tranche de la revalorisation salariale, soit à nouveau 30 euros, doit être actée au 1er janvier 2020.
Selon les calculs des syndicats, les policiers pourraient toucher en moyenne après 2020 entre 120 euros et 150 euros nets supplémentaires par mois, en fonction de leur grade. Des mesures qui profitent aussi aux gendarmes.
Avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.