Le Front de libération de la Bretagne‑ Armée révolutionnaire bretonne (FLB‑ARB) a fait parvenir à Ouest‑France un communiqué du lundi 21 mars 2022, dans lequel il demande « l’organisation d’un référendum sur la réunification de la Loire‑Atlantique à la Bretagne », ainsi qu’un autre sur « l’autonomie ou l’indépendance de la Bretagne réunifiée ».
Les revendications du Front de libération de la Bretagne‑Armée révolutionnaire bretonne (FLB‑ARB) font suite aux événements récents en Corse. « L’Armée révolutionnaire bretonne prend acte que le peuple corse n’est écouté par le gouvernement qu’à la suite d’actions violentes. Nous concevons la lutte armée comme un complément à la lutte politique », peut‑on lire dans le communiqué transmis à la rédaction de Ouest‑France.
Ainsi, le FLB‑ARB exige l’organisation de deux référendums : l’un sur la réunification de la Loire‑Atlantique à la Bretagne, et l’autre sur l’autonomie ou l’indépendance de la Bretagne réunifiée. « Ces référendums devront être réalisés avant le 31 décembre 2022, sans quoi l’ARB passera à l’action », assure le groupe.
Usage massif de la violence dans le passé
Selon Ouest‑France, le FLB‑ARB est resté en sommeil depuis plusieurs années. France Bleu, de son côté, rapporte qu’en 2021, le Front de libération de la Bretagne a revendiqué une série « d’attaques de résidences secondaires ou de profiteurs de l’industrie touristique » qui ont eu lieu entre 2017 et 2021, avec des dates précises et des noms de villes. Certains correspondent à des incendies de maisons secondaires dont on ignore s’ils ont été causés de manière volontaire.
Les groupes FLB et ARB, créés dans les années 1960, ont toutefois un historique de violence, avec des centaines d’attentats matériels, rappelle Le Figaro. Le dernier en date a été celui de Quévert (Côtes‑d’Armor) en 2000, qui a coûté la vie à une jeune femme.
Une demande « ridicule »
Selon Gaël Briand, conseiller régional et membre du parti autonomiste Union démocratique bretonne (UDB), le dernier communiqué signé FLB‑ARB ne doit pas être pris au sérieux. Si son propre parti est favorable à l’organisation d’un référendum, il rit de la manière dont celui‑ci est exigé dans le texte reçu par Ouest‑France.
« Depuis quand on exige un référendum à coups de bombe ? C’est ridicule », estime Gaël Briand dans une interview pour le Télégramme. « Si j’étais un groupe terroriste, je demanderais directement l’indépendance, pas un référendum. »
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