Grande inquiétude pour la Corée du Sud concernant le stockage de l’eau radioactive de Fukushima. Le gouvernement japonais pourrait autoriser le « rejet contrôlé » des eaux contaminées de la centrale nucléaire dans l’océan Pacifique.
Depuis la catastrophe en 2011, les nappes phréatiques sous la centrale nucléaire sont toujours hautement contaminées et plus de 1 400 tonnes d’eau radioactive sont récupérées chaque semaine sous la centrale de Fukushima.
Les eaux stockées sur le site contiennent non seulement plus de 1000 billions de Bq de tritium mais aussi du césium 137 et 134 et du strontium.
Selon RFI, Akashi Kawamura, le président de l’entreprise Tepco (Tokyo Electric Power Company), qui exploite la centrale et les autorités japonaises préconisent aujourd’hui de rejeter plus d’un milliard de litres d’eau contaminée dans l’océan Pacifique.
Pour Chang Mari, représentante de l’ONG Greenpeace en Corée, « déverser cette eau dans l’océan est l’option la moins chère et la plus rapide, et nous sommes convaincus que c’est ce que fera [le Japon]. Une fois que cette eau contaminée et ce tritium seront dans l’océan, ils suivront les courants marins et se retrouveront partout, y compris dans la mer à l’est de la Corée ».
Pour l’heure, aucune technologie fiable ne permet de décontaminer cette eau radioactive. L’option d’un « rejet contrôlé » dans l’océan serait donc la seule solution « réaliste » aux yeux des experts nucléaires. Mais cette option est redoutée par plusieurs ONG et par les voisins Coréens.
« On estime qu’il faudra attendre dix-sept ans pour que cette contamination radioactive soit assez diluée pour atteindre un niveau sûr. Les Coréens sont très inquiets. Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour stopper le gouvernement japonais. C’est un problème qui concerne le monde entier », déclare la militante.
Le 11 mars 2011, les effets cumulés du séisme de magnitude 8.9 et du tsunami privent la centrale nucléaire de toute alimentation électrique extérieure, élément fondamental pour assurer le pompage de l’eau servant au refroidissement du combustible nucléaire et à modérer la réaction de fission dans le cœur des réacteurs.
Des groupes électrogènes de secours étaient prévus pour pallier la rupture de l’approvisionnement électrique nécessaire au refroidissement, mais ces derniers ont été tous mis hors d’usage par le séisme.
Les effets combinés de ce séisme et du tsunami ont été la cause directe du décès de plus de 28 000 Japonais.
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