Une importante quantité de kévazingo, un bois précieux interdit d’exploitation au Gabon, a été saisie par les douanes fin février au port d’Owendo, dans l’estuaire de Libreville, a-t-on appris mercredi de l’ONG Conservation Justice.
« Environ mille mètres cubes de kévazingo » et « plusieurs autres essences sous forme de grumes ont été saisies au port à bois d’Owendo, dans un entrepôt chinois », jeudi 28 février, a indiqué un communiqué de l’ONG. Le kévazingo est une essence de bois rare très prisée en Asie, notamment au Japon et en Chine. Ces dernières années la demande a explosé, faisant flamber son prix.
Le Gabon a interdit en mars 2018 la coupe de ce bois précieux dont l’exploitation illégale avait atteint des proportions inquiétantes. En 2010 déjà, le Gabon avait interdit toute exportation de grumes brutes, obligeant les opérateurs économiques à transformer le kévazingo avant export.
Le prix d’un m3 de ce bois précieux varie en fonction de sa qualité entre 400.000 FCFA (environ 610 euros) et 1,2 million de FCFA (1.800 euros), de sources concordantes. Les agents des douanes ont également découvert fin février, dans l’entrepôt de la même société chinoise, Yuntung international, des « chargements de grume de plusieurs (autres) essences de bois », comme le padouk et l’okoumé, selon l’ONG.
Le responsable de la société chinoise ainsi que deux autres salariés ont été arrêtés et « sont actuellement en garde à vue », a précisé le communiqué. Connu dans le monde pour sa biodiversité et situé au cœur de l’Afrique centrale, le Gabon est recouvert à près de 80% de forêts.
D.C avec AFP
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