Un bouc abandonné par ses anciens propriétaires a élu domicile près du château d’Allègre-les-Fumades (Gard) depuis des années. Certains promeneurs le jugent dangereux, mais nombreux sont ceux qui prennent sa défense.
Son crime ? Il aurait bousculé un randonneur, seul incident rapporté depuis 2013. Pour cela, il risque d’être capturé et placé, ou pire encore, d’être abattu. Cependant, ce vieux bouc s’est aussi fait de nombreux amis sur le chemin de randonnée qui mène à la chapelle Saint-Saturnin d’Allègre-les-Fumades, une ballade d’une trentaine de minutes de marche très fréquentée, rapporte France 3.
Le bouc aux longues cornes étant toujours dans le même secteur, randonneurs et cyclistes ont pris l’habitude de lui apporter un quignon de pain lorsqu’ils passent par là, selon Midi Libre. En tant qu’habitué des lieux, Denis Robert raconte sa dernière rencontre avec l’animal, alors qu’il était en train de manger un pique-nique avec son fils de 9 ans : « Le bouc est venu tout de suite. C’est sûr qu’il est imposant avec ses cornes d’un mètre cinquante d’envergure, il faut faire attention à ses mouvements de tête, mais il n’est pas agressif et il est habitué à rencontrer les gens du coin, même si ça reste un animal sauvage. »
« Tous souhaitent qu’on laisse le bouc tranquille »
Cependant, à cause d’une plainte à la gendarmerie, la mairie a dû mettre il y a un mois un panneau demandant aux promeneurs d’être vigilants « dans l’attente d’une solution de placement ». Cette annonce a fait réagir les défenseurs de l’animal. « J’ai reçu les courriers de plus de 200 ou 300 personnes qui se sont manifestées spontanément », explique Geneviève Coste, maire de la commune. « Tous souhaitent qu’on laisse le bouc tranquille. »
Un vieux bouc sauvé sur Facebook ? Dans le Gard, des centaines d’internautes défendent l’animal accusé d’avoir bousculé un randonneur https://t.co/35b1nwbXtH pic.twitter.com/HitI8zdcVw
— France 3 Occitanie (@F3Occitanie) January 10, 2022
La mairie est tenue pour responsable légalement en cas d’accident, alors elle n’a pas le choix et doit agir. Placer l’animal pour être sûr qu’il ne nuise à personne ? « Le problème, c’est qu’on ne trouve pas de structure de placement car les caprins peuvent être porteurs de la brucellose », explique l’édile. Abattre le bouc, comme préconisé par la Sécurité Civile ? « Je n’y tiens absolument pas ! », s’exclame Geneviève Coste. « Moi, je souhaite qu’il reste, c’est un vieux bouc », assure l’élue de la commune de 950 habitants.
Devant cette décision difficile à prendre, la maire a ajouté le sujet au conseil municipal du 20 janvier prochain afin d’en débattre avec ses collègues. Une solution pourrait être de mettre d’autres panneaux sur les lieux afin que les randonneurs soient davantage prévenus de la présence de l’animal.
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